Des mesures de surveillance pour une adolescente finalement validées par le tribunal de Besançon
Le tribunal administratif de Besançon a finalement validé les mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) prises à l’encontre d’un adolescent soupçonné de constituer un « menace pour la sécurité et l’ordre publics » pendant les Jeux olympiques, a appris l’AFP mercredi.
Par un arrêté pris le 17 juin par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la jeune fille de 17 ans avait interdiction de quitter le périmètre de trois villages de Haute-Saône (Frotey-lès-Vesoul, Quincey et Navenne) et devait se présenter chaque jour au commissariat.
La base juridique de l’ordonnance était les mesures du code de la sécurité intérieure destinées à lutter contre le terrorisme, liées au régime de l’état d’urgence qui avaient été intégrées au droit commun par une loi de 2017, et avaient été prises dans le cadre de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris ainsi que de celle « appels visant particulièrement la communauté juive lancés par le mouvement jihadiste »selon la décision de justice consultée par l’AFP.
« Impulsif et en colère »
Dans sa décision rendue mardi, le tribunal administratif de Besançon a rejeté la demande de la mère de l’adolescente visant à obtenir l’annulation de l’arrêté, qui devait durer trois mois. Le juge des référés du même tribunal avait suspendu provisoirement l’arrêté en août, jusqu’à l’examen au fond de l’affaire le 5 septembre. Le juge des référés avait estimé que le comportement de l’adolescente était « inacceptable ». « impulsif et en colère » de la jeune femme et « faits de common law » pour lesquels elle était connue de la police étaient « sans rapport avec le risque de commettre un acte de terrorisme ».
Mais les vidéos « faire leapologie du terrorisme » ont été retrouvées sur le téléphone de l’adolescente, selon la décision rendue mardi, alors que la jeune femme était « connue des services de justice pour les jeunes en raison de préoccupations concernant son adhésion à l’islam extrémiste ». Plusieurs éléments, tels que le « volonté de tuer » de l’adolescent, ou « son hostilité envers la communauté juive »ou même « la circonstance que l’intéressé est connu pour avoir été, en 2023, et à au moins deux reprises, l’auteur d’actes de violence »doit être surveillé « comme un comportement constituant une menace pour la sécurité et l’ordre publics »selon le tribunal. En outre, « la personne concernée doit être considérée comme ayant démontré son adhésion à des thèses incitant à la commission d’actes de terrorisme »selon le tribunal. Ces deux critères sont nécessaires pour justifier la prise de Micas.