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Des médecins indiens en grève après le viol d’une jeune praticienne

Ce samedi, l’Association médicale indienne, qui regroupe médecins et professionnels du secteur, a lancé un mouvement de grève national dans tout le pays pour dénoncer le viol et le meurtre d’une jeune praticienne.

La colère gronde parmi les médecins indiens. Depuis le viol et le meurtre d’une praticienne de 31 ans dans un hôpital de Calcutta (est du pays) le 9 août, un mouvement de protestation sans précédent fait rage au sein de la profession.

Des professionnels de santé, rejoints par des milliers d’Indiens, sont rapidement descendus dans la rue pour exiger des mesures de protection pour les femmes. « Ça suffit », pouvait-on lire sur une pancarte lors des manifestations. « Les mains qui soignent ne devraient pas saigner », déplorait une autre.

Près de 90 viols par jour signalés en Inde en 2022

Face à ces protestations, le Premier ministre Narendra Modi a exigé jeudi que les « comportements monstrueux envers les femmes » soient « sévèrement punis ». Un discours qui n’a pas suffi à calmer la colère des manifestants. Ce samedi, l’Association médicale indienne (IMA) a durci le mouvement en appelant à un arrêt de travail de vingt-quatre heures dans tous les établissements de santé, sauf dans les services d’urgence.

« Nous demandons la compréhension et le soutien de la nation dans cette lutte pour la justice pour ses médecins et ses filles », a déclaré RV Asokan, le directeur de l’IMA. « Les 36 heures de garde de la victime et le manque d’endroits sûrs pour se reposer justifient une révision complète des conditions de travail et de vie des médecins résidents », poursuit le communiqué de l’IMA.

L’Inde est l’un des pays les plus touchés par les violences sexuelles faites aux femmes. En 2022, près de 90 viols par jour ont été signalés.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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