Des « liens » avec un projet d’attentat contre les élections américaines
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La rédaction toulousaine
Publié le
; mis à jour le 13 octobre 2024 à 8h17
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Un Afghan de 22 ans, engagé dans l’idéologie de l’État islamique selon le parquet antiterroriste, a été mis en examen samedi 12 octobre 2024 à Paris puis écroué, soupçonné d’avoir « fomenté » un « plan d’action violent » dans un stade de football ou un centre commercial.
Son arrestation, qui a eu lieu mardi en Haute-Garonne, a des « liens » avec l’arrestation d’un Afghan résidant aux Etats-Unis accusé mercredi d’avoir planifié un attentat le jour des élections américaines de novembre, selon l’ONG nationale anti-immigration. -Le parquet antiterroriste (Pnat), confirme une source proche du dossier interrogée par l’AFP.
Les liens familiaux à l’étude
Selon une source proche du dossier, les deux hommes seraient frères, ce que le Pnat n’a pas confirmé.
Cet Afghan de 27 ans, résidant en Oklahoma (sud), a été en contact sur la messagerie Telegram avec une personne identifiée par le FBI comme un recruteur de l’EI, selon les autorités judiciaires américaines.
Selon la source proche du dossier, au cours de leurs investigations, les autorités américaines ont transmis des informations aux autorités françaises, déclenchant l’ouverture d’une enquête à Paris et conduisant à trois arrestations.
Mardi matin, trois hommes, âgés de 20 à 31 ans, ont été interpellés à Toulouse et Fronton par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), appuyés par le RAID, unité d’intervention de la police, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 27 septembre pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer un ou plusieurs délits de préjudice corporel ».
« Les investigations menées ont révélé l’existence d’une action violente planifiée visant des personnes dans un stade de football ou un centre commercial à l’instigation de l’une d’elles, âgée de 22 ans, de nationalité afghane et titulaire d’une carte de résident, dont plusieurs éléments établissent également une radicalisation et « L’adhésion à l’idéologie de l’Etat islamique », a déclaré samedi à l’AFP le Pnat.
Un suspect placé en détention provisoire
Son avocat, Me Emanuel de Dinechin, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade.
Conformément aux réquisitions du Pnat, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes par un juge d’instruction, puis placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention, assisté d’un interprète, et qui a statué à huis clos.
Le procureur de la République a demandé que l’audience ne soit pas publique, « pour préserver sa présomption d’innocence » et permettre « un début serein des investigations ».
Selon une source proche du dossier, ce jeune homme est mécanicien, issu de la communauté tadjike d’Afghanistan, ses parents sont décédés, et son projet, dont il a parlé sur Telegram, est resté assez vague et incomplet.
Selon une autre source proche de l’enquête, il réside en France depuis environ trois ans. Les deux autres hommes, dont son frère, ont été libérés après leur garde à vue.
Les dernières arrestations pour un projet d’action violente en France remontent à fin juillet. Deux jeunes hommes, âgés de 18 ans et originaires de Gironde, ont été mis en examen le 27 juillet, soupçonnés d’avoir créé sur les réseaux sociaux un groupe « destiné à recruter » des personnes « motivées (à) mener des actions violentes » lors des Jeux olympiques.
La menace jihadiste dominante dans les procédures du Pnat
Au total, trois attentats ont été déjoués durant la période olympique, selon les autorités. Outre les deux jeunes girondins, l’un des projets visait des établissements, notamment des bars, autour du stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, et l’autre provenait d’un groupe qui avait planifié des attentats contre des institutions et des représentants d’Israël à Paris. . Cinq personnes ont été mises en examen, dont un adolescent mineur, dans ces affaires.
La « menace djihadiste représente 80% des démarches réalisées par le Pnata rappelé le procureur antiterroriste Olivier Christen mi-septembre. « Au premier semestre 2024, il y a eu environ trois fois plus de procédures » de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.
Cette hausse s’explique, selon lui, par le « contexte géopolitique », mais aussi par « la reconfiguration, notamment en Afghanistan » du groupe État islamique.
En septembre, deux attaques du groupe État islamique au Khorasan (IS-K), la branche régionale de l’EI en Afghanistan, ont fait une vingtaine de morts dans ce pays.
L’attaque la plus meurtrière de l’EI-K a fait 145 morts en mars dans une salle de concert de Moscou.
Avec l’AFP
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