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« Dès le plus jeune âge, il faut consulter pour un bilan » : face à des cas de cancer chez les plus jeunes, ce médecin milite pour la prévention

« Dès le plus jeune âge, il faut consulter pour un bilan » : face à des cas de cancer chez les plus jeunes, ce médecin milite pour la prévention

Une peau jeune, des rêves de sorties, d’amour, de vie sociale, et déjà une tumeur qui gonfle. Le cancer n’a pas d’âge. Des nouveau-nés aux centenaires, elle se développe sous de multiples formes et mutations au fil des années et d’une société qui devient trop sédentaire, avec une tendance à l’obésité, et ne se prive ni d’alcool ni de tabac, et encore moins de malbouffe. Chez les 15-25 ans, période de toutes les découvertes, la maladie reste le pire cauchemar.

Triste constat en ce début de siècle, le cancer progresse partout dans le monde. Et la France n’est malheureusement pas en reste. En 2023, il a enregistré 433 000 nouveaux cas chez les adultes, 1 800 chez les moins de 15 ans et 450 chez les 15 à 18 ans. « La bonne nouvelle » face à ce tableau noir, « le nombre de décès diminue »diagnostique le docteur Bernard Valentin, chef du Centre de dépistage des cancers des 13 départements d’Occitanie. Selon lui, cela pourrait encore diminuer de 42 %. Soit « le taux de cancers qui peuvent être évités en se faisant dépister, en se vaccinant et en modifiant notre mode de vie. »

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Chaque jour, nous produisons des milliers de cancers qui sont automatiquement éliminés

Le cancer, maladie génétique, n’est pas une fatalité. « Nous produisons chaque jour des milliers de cancers qui sont automatiquement éliminés. Sauf lorsque les cellules perdent leur capacité à vivre puis meurent, deviennent immortelles, se divisent définitivement et forment des tumeurs entraînant l’érosion de vaisseaux qui errent à distance. et conduire à des métastases. Voilà pour l’explication scientifique. Ce qui ne s’adresse pas aux enfants, adolescents et jeunes adultes. « Souvent, l’origine de ces cancers est mal comprise ; ils restent un mystère. Le docteur Valentin pense à « un dysfonctionnement du mécanisme de régulation qui élimine normalement les cellules atypiques. » Des recherches approfondies sont menées par les plus grandes unités d’oncologie pédiatrique de France mais, pour l’instant, elles n’ont révélé aucune cause à ces pathologies, notamment les leucémies, les lymphomes et les tumeurs des nerfs cérébraux.

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Il n’est pas nécessaire d’attendre une thérapie miracle. « Le progrès doit venir des gens. Il faut vacciner les enfants contre le papillomavirus qui cause le cancer du col de l’utérus, dans certains pays la pathologie a complètement disparu, il faut aussi inculquer une nouvelle culture du soin. N’attendez pas d’être malade pour aller chez le médecin. «Dès le plus jeune âge, il faut consulter pour faire un bilan»recommande l’expert qui mise bien sûr aussi sur des projections organisées. Un espoir vital à garder en tête : « Grâce à l’éventail des traitements actuels, nous pouvons être guéris à tous les stades. Nous devons nous soigner et nous battre.

Myriam, responsable de SOA, une association de soutien qui prépare son expansion de Perpignan à Saint-Estève.
CHARLES BARON – Charles Baron

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Le soutien indispensable des associations

Outre la Ligue contre le cancer qui déploie des antennes dans toute la France, de nombreuses associations gérées par des oncologues, des infirmiers, d’anciens patients ou des bénévoles soutiennent les malades du cancer. « Y arriver est impératif »conseille le docteur Bernard Valentin.

Dans les Pyrénées-Orientales, on trouve l’Onco-parcours à Toulouges (07 48 72 88 78), La Tête et les Jambes zone Tecnosud à Perpignan (04 34 29 83 16), Les Femmes aux sommets à Canohès, la SOA au 19 avenue de Baixas à Saint-Estève (06 75 54 16 24), La maison entre parenthèse à Perpignan (09 83 47 58 58), Girls d’Aqui à Trouillas et bien d’autres.

Dans l’Aude, vous pouvez contacter Sein’sationnelles à Narbonne (0 629 463 716), Il était une fois les Rooses (04 68 41 49 18 ou 06 24 58 00 15), Zumba rose à Saint-Nazaire d’Aude, Enzo One La vie à Carcassonne…

CAS. Cas de cancer chez les plus jeunes

• Sarah, 27 ans : « Chaque soir dans mon lit, je visualise mes cellules saines agissant sur celles qui sont malades »

Sarah n’aurait jamais imaginé qu’elle souffrirait d’un cancer du poumon droit de stade 4 à l’âge de 27 ans, presque du jour au lendemain. Un malheur qui lui est arrivé en mars 2024 sans symptômes préalables. Après un début de rémission et la détection de deux lésions hépatiques, elle a continué à se battre.

> Sarah a accepté de raconter son combat


• Axele, 25 ans, en rémission depuis 10 ans : « Une tumeur au cerveau m’a volé mes plus belles années »

Entré au lycée de Perpignan à l’âge de 15 ans, Axele a savouré son adolescence ainsi que son enfance vécue à Saint-Estève. Trois mois plus tard, après s’être réveillée un matin avec les yeux louches, elle a découvert qu’elle souffrait d’une tumeur au cerveau. C’est la veille de Noël, sa vie est bouleversée.

> Pendant 5 ans, elle subit une opération chirurgicale à Montpellier, suivie d’une protonthérapie à Paris


• Pourquoi n’y a-t-il pas d’unité d’oncopédiatrie pédiatrique prévue dans l’Aude ou dans les Pyrénées-Orientales ?

La prise en charge des cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte nécessite une expertise, une expérience, une pratique, des médecins spécialisés, des chirurgiens et des infirmiers ainsi qu’un plateau technique de médecine nucléaire indispensable à l’exploration des petits patients.

> Avant 30 ans, les patients cancéreux des Pyrénées-Orientales ou de l’Aude doivent se rendre à Montpellier ou Toulouse

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