Selon l’ONU, l’armée israélienne a créé une zone tampon près de la frontière avec Gaza. Cette bande de terre empiète sur les bâtiments et les terres agricoles, au mépris du droit international.
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Les images satellite de l’ONU confirment la création par l’armée israélienne d’une zone tampon élargie à la frontière avec Gaza. Selon les services d’Unosat, le Centre satellitaire des Nations Unies, presque tous les bâtiments ont été détruits à proximité de cette limite depuis le début de la guerre. Ce qui contredit le droit international.
Les images satellite de l’ONU sont impressionnantes. Ils montrent une ceinture rouge au nord et à l’est de Gaza d’un kilomètre de large, à l’intérieur de laquelle presque tous les bâtiments civils ont été détruits. Les destructions se sont accélérées ces derniers mois, avec 90 % des bâtiments rasés ou endommagés selon les Nations Unies.
Un objectif défensif
Ces destructions, qui ont touché 4 000 bâtiments, confirment la volonté de l’armée israélienne de créer une nouvelle zone tampon contre la frontière dans un but défensif. C’est ce qu’affirme Miri Eisin, colonel de réserve et directrice de l’Institut international de lutte contre le terrorisme. « Des dizaines de milliers d’Israéliens ne peuvent pas rentrer chez eux, à 800 mètres de la frontière, parce qu’ils vivent à l’intérieur d’Israël. » elle explique.
« Cette zone tampon a pour but d’arrêter une attaque terroriste, rien d’autre. Cela donne le temps et l’espace pour espérer empêcher ce type d’attaque.
Miri Eisin, colonel de réservesur franceinfo
Personne ne sait à l’heure actuelle si cette zone tampon est temporaire ou permanente. En tout cas, cela contredit la Quatrième Convention de Genève, estimait déjà il y a quelques semaines le Haut-Commissaire aux droits de l’homme. « Israël n’a pas justifié sa destruction massive de bâtiments civils, déplore Volker Türk. Je rappelle aux autorités que le transfert forcé de civils peut constituer un crime de guerre. »
Avant la guerre, la zone tampon était de 300 mètres. La nouvelle échelle du kilomètre empiète sur les bâtiments et les terres agricoles.