L’affaire pourrait faire sourire et pourtant. Au fond, cela montre surtout la capacité ou la volonté de causer des nuisances de la part des hackers russes. Le 2 mars dernier, rapporte le journal Le mondela chaîne Telegram CyberArmyofRussia_Reborn publie une vidéo affirmant que des pirates informatiques ont réussi à saboter à distance la centrale hydroélectrique de Courlon-sur-Yonne (Yonne) en France.
Une mauvaise blague ? Certainement pas. Dans un rapport publié mercredi par Mandiant (la société de pointe en cybersécurité appartenant à Google), on apprend que ce canal de propagande est directement contrôlé par Sandworm, l’une des principales unités d’élite du renseignement militaire russe (GRU).
« Il y a bien eu une intrusion informatique »
Toujours selon les informations de Monde, s’il y a bien eu intrusion informatique dans un logiciel de contrôle d’une installation hydroélectrique française, ce n’était pas le barrage de Courlon-sur-Yonne comme le pensaient sans doute les hackers. Mais d’un ancien moulin à eau doté de la centrale électrique privée d’un petit village de 300 habitants, Courlandon, situé dans la Marne.
Une manipulation qui n’est pourtant pas vraiment rassurante et qui rappelle la vigilance à quelques mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine, sachant que ces hackers sont très friands de cyberattaques sur les infrastructures de gestion de l’eau des pays alliés de l’Union. Ukraine…
