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Des grimpeuses dénoncent le harcèlement et les agressions sexuelles

Effort physique, conditions climatiques, dangerosité… Lorsque vous pratiquez l’escalade ou l’alpinisme, le risque n’est pas une notion qui vous fait peur. Mais un nombre croissant de femmes dénoncent depuis des années un risque intrinsèque à ces sports qu’elles refusent de supporter : les violences sexuelles.

Fin mai, l’alpiniste finlandaise Lotta Hintsa a déclaré New York Times ayant été harcelée et agressée sexuellement par son guide, l’alpiniste népalais Nirmal Purja, rendu célèbre par un documentaire Netflix. L’homme aurait tenté de la déshabiller avant de se masturber à côté d’elle malgré de multiples refus, relaie Slate.

Du harcèlement même sur les réseaux sociaux

Un autre grimpeur, collègue de Nirmal Purja, a dénoncé des faits similaires. Par l’intermédiaire de ses avocats, l’alpiniste a totalement nié les accusations portées contre lui. Au-delà de son cas, de nombreuses femmes racontent s’être senties à la merci d’un guide ou d’un autre grimpeur lors d’une ascension.

Aux États-Unis, le mouvement #SafeOutside dénonce depuis des années les violences sexuelles dans l’industrie. Selon un rapport publié en 2018 par les organisateurs du mouvement, 47 % des femmes et 16 % des hommes ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agressions alors qu’ils pratiquaient l’escalade.

Ce harcèlement existe même en ligne. En 2019, un groupe de grimpeurs professionnels crée un compte Instagram sur lequel ils publient tous les messages inappropriés reçus par les sportifs sur le réseau social : photos, tentatives de flirt, sollicitations inappropriées… Sans aucune explication, ce compte Instagram est supprimé peu de temps après. un peu plus tard.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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