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les écologistes infligent une défaite symbolique au gouvernement

Adopté à l’Assemblée nationale ce jeudi 4 avril, le projet de loi « visant à garantir un revenu digne aux agriculteurs » devrait être rejeté lors de son prochain examen au Sénat. Mais, aidés par les autres partis de gauche, les écologistes ont mis en difficulté le camp présidentiel.

Emmanuel Macron avait plaidé pour l’instauration de prix planchers mais les députés Renaissance ne l’ont pas suivi. Ce qui n’a pas empêché le projet de loi écologiste en faveur de prix planchers pour les agriculteurs d’être adopté ce jeudi 4 avril à l’Assemblée nationale, dans une chambre plus que clairsemée. Une victoire symbolique pour les députés EELV, le texte n’étant pas contraignant.

Le projet de loi de Marie Pochon a été approuvé par 89 voix contre 66. La gauche a voté pour, la majorité présidentielle contre, le RN s’est abstenu et les Républicains n’étaient pas présents au moment du vote.

Le texte reprend une mesure proposée par La France insoumise et qui avait été rejetée de justesse dans l’hémicycle en novembre.

• Tous les secteurs ne seront pas nécessairement concernés

Mais deux mois après le mouvement de colère paysan, le vote de ce jeudi à l’Assemblée nationale a des airs de symboles. Le projet de loi prévoit un prix minimum d’achat fixé par « une conférence publique ». Sauf que cette « conférence publique » ne peut se tenir « qu’à la demande d’une majorité de ses producteurs » d’une filière.

Seulement si une majorité des producteurs d’une filière acceptent de convoquer cette conférence, celle-ci aura alors lieu chaque année, avant le 31 décembre, sous l’égide du médiateur des relations commerciales agricoles, désigné par le gouvernement.

• Le gouvernement tranchera en cas de désaccord

Les prix ainsi déterminés permettront de payer aux agriculteurs deux fois le SMIC, le prix minimum pouvant être revu tous les quatre mois. « La conférence du secteur public détermine un prix minimum d’achat des produits agricoles, qui ne peut être inférieur aux coûts de production », précise le projet de loi.

« En cas de présomption de forte hausse ou baisse des coûts de production agricole », une nouvelle conférence du secteur public est convoquée pour déterminer un nouveau prix minimum d’achat. Enfin, si aucun accord n’est trouvé lors des négociations, un compte rendu des discussions est remis au gouvernement qui peut fixer un prix minimum.

• Le Sénat doit maintenant adopter le texte

Sur le banc du gouvernement, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher a vigoureusement rejeté le système proposé par Marie Pochon, le jugeant « inefficace » même si le gouvernement « partage pleinement (son) inquiétude » quant aux revenus des Les agriculteurs.

« La voie menant aux prix administrés doit être exclue » car ce n’est pas le gouvernement qui « peut déterminer le prix pour un secteur économique », a-t-elle déclaré.

Le Sénat doit désormais voter le projet de loi, le texte faisant suite à la navette parlementaire. Mais son adoption est loin d’être garantie. Fin février, le chef des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau a dénoncé « une très mauvaise idée, promue notamment par LFI ».

« Ce sera un revenu minimum agricole universel, une idée socialiste ! Le prix plancher deviendra un prix de marché à Egalim. Dans la diversité des régions et des exploitations agricoles, les écarts vont se creuser. Nous marchons sur la tête ! » écrivait le sénateur de Vendée le X.

Mais en infligeant une défaite symbolique au gouvernement, les écologistes peuvent sourire. Quelques heures plus tôt, ils ont remporté une première bataille dans l’hémicycle, avec l’adoption d’un projet de loi, là encore contre l’avis de l’exécutif, pour restreindre la diffusion d’éternels polluants.

Six autres textes figuraient au menu de la « niche » écologiste, qui, comme toutes ces journées réservées aux groupes d’opposition, devait se terminer inexorablement à minuit. Faute de temps, ils n’ont pas pu être débattus.

Cammile Bussière

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