« Des gens qui se sentaient un peu oubliés », juge un historien

Emmanuel Macron a rendu hommage mercredi 5 juin 2024 à Saint-Lô (Manche), ville martyre du Débarquement allié du 6 juin 1944, aux victimes civiles des bombardements. « C’est une mémoire qui a été assez freinée pendant plusieurs décennies depuis 1944. Ce sont des gens qui ont beaucoup souffert d’être un peu en décalage parce qu’ils étaient des victimes. C’était quelque chose d’impossible comparé à ces libérateurs qui n’étaient pas vraiment des héros pour eux, puisqu’ils avaient aussi tué leur famille et détruit leur maison. »explique François-Guillaume Lorrain, historien et journaliste à Indiquer.

Dans son discours, le chef de l’Etat est notamment revenu sur le sort de ces civils et les destructions liées aux bombardements. « C’est une population très âgée, il fallait donc le faire maintenant. C’était la dernière fois. Ce sont des gens qui se sont effectivement sentis un peu oubliés pendant 80 ans par la Nation (…) Elle a besoin de panser les blessures, de réconcilier les âmes et les esprits »ajoute l’historien.