« des gens meurent » à cause des blocages, déplore le gouvernement local
La Nouvelle-Calédonie s’engage « sur une voie destructrice »a déploré samedi 18 mai le gouvernement de l’archipel français du Pacifique, en proie à des violences. « Des gens meurent déjà, non pas à cause des conflits armés, mais parce qu’ils n’ont pas accès aux soins de santé, ni à la nourriture », le ministre local de la Fonction publique, Vaimu’a Muliava, s’est ému lors d’une conférence de presse à Nouméa. Il a appelé « raisonner ». Si la « une misère sociale qui s’exprime » est compréhensible, a déclaré Vaimu’a Muliava aux jeunes, avec la destruction des entreprises et des infrastructures, « Vous vous punissez vous-mêmes. » Suivez notre diffusion en direct.
3 200 personnes bloquées faute de vols. Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a recensé 3.200 personnes bloquées en raison de l’absence de vols commerciaux en provenance et à destination de l’archipel, a-t-il annoncé samedi. La reprise du trafic est à ce stade prévue mardi par Aircalin, mais cette date est très incertaine, car soumise à l’évolution des conditions de sécurité. Air Calédonie, de son côté, ne propose plus de vols « jusqu’à nouvel ordre ».
Une demande de mission de dialogue et un report du Congrès. La majorité des groupes parlementaires s’est accordée pour demander la création d’une mission de dialogue, selon plusieurs sources parlementaires à franceinfo, vendredi 17 mai. La majorité des groupes s’est également accordée sur un report du Congrès qui doit conduire à l’adoption de la réforme constitutionnelle, au cœur des tensions, à l’issue d’une réunion réunissant Gabriel Attal ainsi que les présidents des deux chambres du Parlement et des groupes parlementaires.
Des émeutes depuis lundi. Depuis lundi, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre d’émeutes nocturnes qui ont entraîné la mort de cinq personnes dont deux gendarmes, après le soulèvement des indépendantistes contre une réforme électorale votée à Paris.