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Des frappes russes tuent trois personnes et en blessent une quarantaine à Kharkiv

Des frappes russes tuent trois personnes et en blessent une quarantaine à Kharkiv

Des frappes russes ont fait trois morts et une quarantaine de blessés samedi à Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine très régulièrement bombardée, ont annoncé les autorités, après une nuit déjà marquée par un attentat. « massif » contre le système énergétique fragile du pays.

L’armée russe a frappé cette ville, très proche de sa frontière, en utilisant « bombes aériennes guidées »des armes avec une force dévastatrice, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Trois personnes sont mortes et un immeuble d’habitation a été touché, a-t-il déploré, précisant que les recherches se poursuivaient dans les décombres.

Le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegubov, a déclaré que 37 personnes avaient été blessées, dont quatre blessées. « dans un état grave ».

Un bâtiment éventré, aux fenêtres explosées, était visible dans une vidéo accompagnant le message de Volodymyr Zelensky. Des meubles et des métaux étaient éparpillés sur le trottoir à côté, où un large trou indiquait l’impact probable d’une bombe.

La ville de Kharkiv est souvent endeuillée par les attaques russes. Début mai, Moscou a lancé une offensive terrestre surprise dans sa région, et les combats y restent violents.

La Russie a déclaré vouloir créer une zone tampon afin de mieux défendre son territoire des frappes de Kiev, notamment la région de Belgorod, limitrophe de celle de Kharkiv.

Un civil y a été tué par une frappe ukrainienne contre une ferme, a déclaré samedi son gouverneur Viatcheslav Gladkov.

L’Ukraine, de son côté, affirme frapper le territoire russe dans cette région pour se protéger.

Des pannes de courant

Dans la nuit, le réseau énergétique ukrainien, déjà en difficulté, a été la cible d’une nouvelle attaque russe d’envergure.

Les installations d’Ukrenergo, un opérateur ukrainien, ont été « endommagé » dans les régions de Zaporizhia (sud) et de Lviv (ouest), a indiqué le ministère ukrainien de l’Energie.

Ukrenergo a déclaré que deux de ses employés avaient été blessés et hospitalisés à Zaporizhia.

Selon le ministère, il s’agit de la huitième attaque « massif » contre les centrales électriques ukrainiennes au cours des trois derniers mois, entraînant de fréquentes pannes de courant alors que le réseau électrique peinait à résister aux frappes russes ciblées.

Le ministère russe de la Défense a déclaré samedi avoir mené une « grève de groupe » contre les installations énergétiques ukrainiennes,  » en réponse «  aux attaques de Kiev sur son propre territoire.

Jeudi, des infrastructures énergétiques, dont une centrale électrique, avaient déjà été endommagées par une importante attaque nocturne russe.

La Russie, en multipliant ses attaques, a détruit la moitié des capacités énergétiques de l’Ukraine, selon M. Zelensky.

Ukrenergo a annoncé que les coupures d’électricité à l’échelle nationale commenceraient samedi plus tôt que d’habitude, entre 11h00 GMT et 21h00 GMT, en raison des dégâts causés par les attaques.

Le directeur général de l’opérateur DTEK, Maxime Timchenko, avait prévenu que l’Ukraine risquait d’être « face à une crise grave cet hiver »si ses partenaires occidentaux ne se mobilisaient pas.

Kiev demande à ce dernier de l’aider à reconstruire son réseau électrique, un projet qui nécessite des investissements importants, et de lui fournir davantage d’équipements de défense aérienne pour contrer les bombardements russes.

« Des atouts importants »

Dans l’est du pays, cinq civils ont été tués par des bombardements russes au cours des dernières 24 heures sur les zones de première ligne de la région de Donetsk, a déclaré son gouverneur, Vadym Filachkin.

Dans la partie occupée de cette région minière, dont la Russie revendique l’annexion, trois personnes ont été tuées et quatre blessées samedi dans plusieurs frappes ukrainiennes à Donetsk et Gorlivka, selon le chef de l’occupation russe de la région, Denis Pouchiline.

Ces derniers mois, l’armée russe n’a cessé d’y progresser face à une armée ukrainienne en manque d’hommes et de munitions.

Moscou tente toujours de gagner du terrain et se déploie « des forces importantes » dans les zones proches de Pokrovsk et de Toretsk, où d’intenses affrontements ont eu lieu samedi, a indiqué l’armée ukrainienne.

Les autorités d’occupation russes de la région de Zaporizhia ont également affirmé que les attaques ukrainiennes avaient endommagé une sous-station de la centrale nucléaire de la ville, contrôlée par les troupes russes, tout en assurant que la sécurité nucléaire n’était pas compromise. affecté.

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