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Des fermes dévastées par la grêle en Dordogne après l’orage du jeudi 11 juillet

jeIls sont une trentaine de gars, ce vendredi après-midi 12 juillet, occupés à tendre des bâches sur le bâtiment de traite de la ferme Joret, à Saint-Aubin-de-Cadelech, en Dordogne. Casquette de Coordination rurale vissée sur la tête, perchés sur les godets de leurs tracteurs, ils s’efforcent tant bien que mal de recouvrir la toiture en amiante percée de toutes parts après l’orage. La veille, jeudi, des grêlons « plus…

jeIls sont une trentaine de gaillards, ce vendredi après-midi 12 juillet, à tendre des bâches sur le bâtiment de traite de la ferme Joret, à Saint-Aubin-de-Cadelech, en Dordogne. Casquette de la Coordination rurale vissée sur la tête, perchés sur les godets de leurs tracteurs, ils s’efforcent tant bien que mal de recouvrir la toiture amiantée percée de toutes parts après l’orage. La veille, jeudi, des grêlons « plus gros que des balles de golf » se sont abattus sur le secteur, provoquant d’importants dégâts aux cultures comme aux bâtiments.

Les toitures en amiante n’ont pas résisté à la grêle.


Les toitures en amiante n’ont pas résisté à la grêle.

Cindy Joret

« Il a fallu aussi remplacer les bâches déchiquetées sur le stock de paille et d’ensilage », décrit Cindy, qui élève des vaches laitières et des génisses avec son père. Tout autour, les cultures de maïs, de tournesol, de betterave et d’avoine ont été hachées en quelques minutes. « On était en train de traire », raconte la jeune femme. « Ça a traversé le toit, et l’eau s’est infiltrée à l’intérieur, heureusement la trayeuse n’a pas été endommagée. »

Dégâts sur les champs de noisetiers d'Aurélien Jégu.


Dégâts sur les champs de noisetiers d’Aurélien Jégu.

Aurélien Jégu

Les noisetiers ont souffert

Chez son voisin, Aurélien Jégu, ce sont les noisetiers qui ont souffert. « C’est arrivé d’un coup, raconte-t-il. Il a grêlé pendant cinq minutes, puis la pluie s’est ajoutée aux rafales de vent. On ne voyait pas à 30 mètres. Les tuiles de la maison sont toutes cassées, les vitres de la voiture ont volé en éclats… Sur 17 hectares de noisetiers, j’en ai 10 sur les coteaux qui sont touchés à 80 % et le reste un peu moins. En plus, on avait une bonne récolte qui s’annonçait. »


« Les vitres des voitures se sont brisées. »

Aurélien Jégu

Les maisons et les bâtiments ont été protégés par tous les moyens disponibles, en espérant qu’il n’y aura plus de tempêtes avant que les réparations ne soient effectuées. Quant aux récoltes, ils prient pour que l’assurance soit remboursée.

Grêlons


Des grêlons « plus gros que des balles de golf » ont frappé les cultures.

Aurélien Jégu

Couloir de grêle

Parti de Duras, dans le Lot-et-Garonne, le couloir orageux a balayé le sud de Bergerac selon une trajectoire ouest-est, entre Eymet et Issigeac, affectant également Fonroque, Saint-Julien-Innocence-Eulalie, Plaisance, Saint-Capraise-d’Eymet et Monsaguel. Plus au nord, la grêle a également touché le secteur de La Douze.

Au domaine Siorac à Saint-Aubin-de-Cadelech, les grappes qui ne sont pas tombées sont abîmées et plus sensibles aux maladies.


Au domaine Siorac à Saint-Aubin-de-Cadelech, les grappes qui ne sont pas tombées sont abîmées et plus sensibles aux maladies.

Domaine de Siorac

Mais le plus dur semble avoir été pour les deux communes de Saint-Aubin-de-Cadelech et Saint-Capraise-d’Eymet. « C’était la guerre ! C’est abominable ! », s’exclame le maire de Saint-Aubin, Pascal Marty. « Je suis dans la commune depuis cinq ans et je n’ai jamais vu ça. Des grêlons comme des mandarines qui rebondissaient à plus d’un mètre de haut en tombant au sol. »

Les pruniers ne sont pas épargnés, pas plus que le vignoble, qui a déjà subi plusieurs épisodes depuis le printemps. Selon la Fédération des vins de Bergerac et de Duras, plus de 500 ha de vignes sont touchés, certaines perdant jusqu’à 70 voire 100 %. Et ce qui n’est pas tombé à terre sera plus sensible aux maladies et ravageurs. Pour le raisin comme pour tout le reste.

Cellule de crise

La Chambre d’agriculture de Dordogne a ouvert une cellule de crise, joignable au 05 53 45 19 00. Les agriculteurs sinistrés peuvent remplir le formulaire de recensement disponible en ligne sur son site. Les syndicats FDSEA et JA invitent également les agriculteurs sinistrés à leur signaler leur sinistre et leurs besoins au 05 53 35 88 23 ou 05 53 35 88 43.

Cammile Bussière

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