En deux jours, les rebelles entrent dans la deuxième ville du pays et en prennent le contrôle, pour le plus grand bonheur de certains Syriens exilés. L’opération militaire a été lancée jeudi par le HTS, Hayat Tahrir el Sham, un groupe islamiste classé terroriste.
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Les soldats du régime d’Assad ont été chassés d’Alep, deuxième ville de Syrie, au cours du week-end du 30 novembre et du 1er décembre, ainsi que d’autres localités plus au sud, vers Damas, par une coalition de groupes rebelles dirigés par des islamistes. Dans ces régions, des milliers de familles fêtent leur retour après des années d’exil, comme elles l’ont raconté à franceinfo.
Moataz revoit sa ville d’Alep pour la première fois depuis huit ans. « Je ne peux pas réaliseril confie. Ce matin encore, rentrer chez soi semblait impossible. Et maintenant, je retrouve mon quartier, mes voisins… C’est incroyable ! J’ai fui en 2016 parce que le régime criminel et corrompu de Bachar al-Assad nous bombardait. Je suis juste retourné voir ma maison. Il ne reste plus rien, tout a été détruit et volé. »
« C’est là que j’ai grandi, donc je vais tout reconstruire et j’espère que nous retrouverons une vie normale. »
Moataz, un Syrien exilé, rentre à Alepsur franceinfo
Depuis jeudi dernier, la progression de la coalition des groupes rebelles et islamistes a été très rapide. Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit des combattants avancer le long de la M5, la route principale qui relie le nord du pays à Damas. Ils approchent de Homs, ville que Sarah a dû fuir en 2017, à cause de la répression du régime syrien. « Mon cœur brûle d’impatience de pouvoir rentrer chez moidit-elle. C’est mon plus grand rêve car Homs est ma terre. Où j’ai passé mon enfance, où je suis tombé amoureux pour la première fois. C’est ma maison.
Dans les zones désormais hors du contrôle de Damas, les habitants restent pour le moment chez eux. Ils craignent une réponse violente du régime et de son allié russe. Batool, 24 ans, parle de la situation actuelle à Alep. « Les magasins sont ouverts, mais ils sont déjà presque vides car il n’y a personne pour les réapprovisionner. Mon grand-père est le seul à sortir, mais il ne peut pas aller très loin car les taxis sont très chers MAINTENANT »dit-elle.
« Il n’y a plus d’essence, plus de transports en commun. Bref, la vie s’est arrêtée pour le moment.
Batool, un habitant d’Alepsur franceinfo
Dans un communiqué publié dimanche soir, Bachar al-Assad a promis d’éradiquer ceux qu’il appelle « les terroristes ». L’armée de l’air russe, alliée du régime, a commencé ces dernières heures à bombarder plusieurs zones rebelles, tuant des dizaines de civils.