Un comité consultatif d’experts américains s’est prononcé mardi 4 juin contre l’autorisation aux Etats-Unis d’un traitement contre le stress post-traumatique à base de MDMA, une drogue également connue sous le nom d’ecstasy et généralement consommée plutôt illégalement lors des fêtes. Le traitement, associé à des séances de psychothérapie, est développé par Lykos Therapeutics et a été étudié dans le cadre d’essais cliniques. Mais les procédures utilisées pour mener ces essais et la robustesse des résultats ont été jugées insuffisantes par les experts.
L’Agence américaine des médicaments (FDA) a convoqué ce comité d’experts indépendants pour recueillir leur avis sur ces données. La FDA n’est pas tenue de le suivre mais il est rare qu’elle ne le fasse pas. En fin de compte, lors d’un vote, 9 experts sur 11 ont estimé que le traitement n’avait pas démontré son efficacité dans le traitement du trouble de stress post-traumatique (SSPT). Et 10 personnes sur 11 ont jugé que les bénéfices du traitement ne compensaient pas ses risques.
Le stress post-traumatique survient après un événement traumatisant et touche environ 5 % de la population américaine. Les personnes concernées présentent, entre autres, un risque plus élevé de comportements suicidaires et de toxicomanie. Il n’existe actuellement que deux traitements approuvés aux États-Unis et ils ne sont pas toujours efficaces. La MDMA est actuellement une substance illicite aux États-Unis, son autorisation à des fins médicales représenterait donc un changement majeur. De manière générale, les scientifiques s’intéressent de plus en plus sérieusement à l’utilisation de psychédéliques (psilocybine…) pour traiter diverses pathologies (dépression…).