des étudiants évincés de l’EHESS d’Aubervilliers après trois jours d’occupation
La police est intervenue mercredi dans les locaux de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour mettre fin à une occupation par des militants pro-palestiniens, qui avait débuté lundi, a appris l’AFP. provenant de sources cohérentes. La police est intervenue en fin d’après-midi pour évacuer « une quarantaine de personnes », a indiqué la préfecture de police. L’opération a duré un peu moins de deux heures et « s’est déroulée sans incident, selon cette source.
La présidence de l’école a indiqué, dans un message interne consulté par l’AFP, que « les modalités de réouverture » du bâtiment de l’EHESS du campus Condorcet, qui restera fermé jeudi, serait communiqué aux étudiants et personnels « dans les jours à venir ». « Une quarantaine de policiers et gendarmes ont pénétré dans les locaux (…) pour déloger une trentaine d’étudiants présents depuis lundi »a déclaré à l’AFP Victor Deroin, délégué du personnel, syndiqué à Sud Recherche dans cette école qui est souvent à la pointe des mobilisations.
« Au calme »
« L’occupation a été pacifique depuis le début, nous avons simplement demandé aux dirigeants de s’engager sur une position concernant un cessez-le-feu à Gaza »a déclaré à l’AFP une étudiante qui n’a pas souhaité donner son nom et qui participait à l’occupation depuis lundi, dénonçant « une évacuation injuste ». « Pendant trois jours, nous avons organisé des échanges, dans la salle et dans le bâtiment, tout s’est très bien passé, dans le calme »d’après elle.
Faisant écho à la mobilisation sur les campus américains, plusieurs actions ont eu lieu ces dernières semaines en France, principalement autour des sites de Sciences Po. Sans faire grand bruit, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne européenne et a donné lieu à plusieurs reprises à l’intervention de la police, notamment à Sciences Po Paris et à la Sorbonne.