des enseignants attaqués devant le collège qui avait été la cible de tirs à plomb
En quittant l’établissement en fin de journée, trois enseignants du collège Mallarmé, cible de tirs à plomb dans les quartiers nord de Marseille, se sont retrouvés face à un groupe de jeunes qui criaient « Arah ».
Le Figaro Marseille
La situation n’est toujours pas apaisée au collège Stéphane Mallarmé, situé à proximité d’un point de deal dans le 13e arrondissement de Marseille et visé par plus de 80 tirs. Alors qu’il venait de rouvrir après deux jours et demi de fermeture en raison d’un droit de retrait des enseignants dénonçant l’insécurité quotidienne, ce collège des quartiers nord de Marseille a été le théâtre d’un nouvel incident.
Vers 17 heures jeudi, selon les déclarations de l’inspecteur d’académie de Figarotrois professeurs de l’établissement sortaient à la fin des cours lorsqu’ils se sont retrouvés face à un groupe de jeunes. Selon des sources concordantes, ces jeunes ont crié « Arah » dès qu’ils ont vu les professeurs. Selon l’Éducation nationale, ils portaient également des cagoules, ce qui n’a pas encore été confirmé par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône en Figaro.
Rendre compte à la hiérarchie
Selon cette même source policière, la présence policière devant l’établissement comme annoncée ce jeudi a permis de disperser rapidement le groupe. L’incident a été signalé par les enseignants à leurs supérieurs via un formulaire « danger grave et imminent » « J’ai demandé au chef d’établissement de porter plainte »dit l’inspecteur d’académie Jean-Yves Boussol, qui estime « qu’il n’est pas normal que les enseignants ne puissent pas rentrer chez eux sereinement ».
Des impacts de plomb ont été découverts en début de semaine par des produits de nettoyage sur les vitres du collège Mallarmé. La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a immédiatement annoncé qu’elle annulerait ce jeudi son premier déplacement officiel pour tenir une réunion sur la sécurisation des établissements scolaires.