Des économies. Livret A, Livret Jeune, LDDS, LEP… Quels tarifs à partir du 1er août ?

LLe taux de rémunération de l’épargne réglementée, c’est-à-dire fixé par le ministère de l’Economie, est révisé deux fois par an : en février et en août. Actuellement le livret A (Les Français disposent au total de plus de 568 milliards d’euros d’épargne sur…

LLe taux de rémunération de l’épargne réglementée, c’est-à-dire fixé par le ministère de l’Economie, est révisé deux fois par an : en février et en août. Actuellement, le Livret A (les Français ont plus de 568 milliards d’euros d’épargne sur ce seul Livret A) est rémunéré à 3 %, le PEL à 2,25 %, le Livret d’Epargne Populaire à 5 %.

Livret A : On ne change rien ?

Que va-t-il se passer à partir du 1er ?^euh Août ? « Si la méthode de calcul repose sur une moyenne arithmétique entre certains taux de crédit de la Banque centrale européenne et l’évolution des prix à la consommation sur 12 mois en France, il faut noter que le ministre de l’Economie dispose d’un pouvoir discrétionnaire qui peut lui permettre de ne pas suivre la formule de calcul, voire les recommandations du gouverneur de la Banque de France » précise Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne.

Dans le contexte politique actuel et si, mi-juillet, un nouveau gouvernement est nommé, le ministre en place à Bercy aura la possibilité de modifier le taux de rémunération du livret A… mais le scénario est assez peu probable. « D’abord parce que la formule de calcul aboutit au taux actuel : 3 %, et parce que le nouveau gouvernement aura d’autres priorités que de modifier le taux en question. Le baisser serait très impopulaire, l’augmenter renchérirait le coût du crédit », précise l’économiste.

LEP : un taux d’avenir entre arithmétique et politique

Le LEP, compte d’épargne populaire (72 milliards d’euros de collecte totale), pourrait voir son taux évoluer. S’il est actuellement à 5%, la formule de calcul pourrait entraîner un abaissement du rendement à 3,5%. Le gouvernement actuel, s’il est toujours en place à cette date, prendra-t-il ce risque alors que la question du pouvoir d’achat était centrale lors des législatives ? « Bruno le Maire peut être tenté de partir en ayant respecté la formule de calcul… mais il pourrait aussi conserver un taux intermédiaire de 4% et en cas de changement de gouvernement il vaut mieux s’attendre au statu quo », prédit Philippe Crevel.