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Des dizaines de morts lors de manifestations, le siège d’une chaîne de télévision incendié

Des véhicules ont été incendiés par des étudiants manifestants à Dhaka, capitale du Bangladesh, le 18 juillet 2024, lors de violents affrontements avec la police anti-émeute.
– / AFP Des véhicules ont été incendiés par des étudiants manifestants à Dhaka, capitale du Bangladesh, le 18 juillet 2024, lors de violents affrontements avec la police anti-émeute.

– / AFP

Des véhicules ont été incendiés par des étudiants manifestants à Dhaka, capitale du Bangladesh, le 18 juillet 2024, lors de violents affrontements avec la police anti-émeute.

INTERNATIONAL – Un mouvement qui prend de l’ampleur. Le bilan humain s’alourdit ce jeudi 18 juillet au Bangladesh, où 32 personnes sont désormais mortes dans des affrontements entre la police et les manifestants depuis une semaine. En première ligne de la contestation, les étudiants réclament la fin du système de quotas dans la fonction publique, qui avantage selon eux les partisans de la Première ministre Sheikh Hasina, au pouvoir depuis 2009.

Lors des émeutes, les manifestants ont incendié le siège de la télévision d’État. BTV L’incendie s’est rapidement propagé et de nombreuses personnes étaient encore coincées à l’intérieur du bâtiment au moment du déclenchement, a indiqué la chaîne. Le ministre de l’Information du Bangladesh a confirmé à la BBC que les flammes avaient depuis été maîtrisées et que la plupart des employés avaient quitté les lieux.

Les faits ont eu lieu après plusieurs heures d’affrontements entre la police anti-émeute et les étudiants. Des centaines d’étudiants ont pourchassé les forces de l’ordre après avoir essuyé des tirs de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes. Les forces de l’ordre se sont ensuite réfugiées au siège de la chaîne BTV. « s’est transformé en guerre »a déclaré un étudiant à SkyNews.

La faute aux fusillades policières

Rien que jeudi, au moins 25 personnes – dont un journaliste couvrant les affrontements – ont été tuées, selon un décompte hospitalier établi par AFPavec des centaines de blessés. Les armes « non mortel » Les tirs de la police sont responsables de plus des deux tiers de ces décès, selon les estimations des hôpitaux de la capitale.

La Première ministre Sheikh Hasina a condamné le « meurtre » Les manifestants ont pris la parole à la télévision et ont promis que les responsables seraient punis, quelle que soit leur appartenance politique. Cela n’a pas empêché la colère de s’aggraver jeudi.

Au lendemain des affrontements, des habitants ont signalé des coupures d’Internet mobile à travers le pays, deux jours après que les fournisseurs d’accès à Internet ont coupé l’accès à Facebook. Le vice-ministre des Télécommunications Zunaid Ahmed Palak a déclaré à l’AFP que le gouvernement avait ordonné la fermeture du réseau pour éviter « des attaques contre des réseaux sociaux ». « rumeurs, mensonges et désinformation ».

Le mouvement de protestation, qui a débuté le 1er juillet, réclame la fin du système de quotas qui réserve un tiers des postes de la fonction publique aux proches des héros de la guerre d’indépendance de 1971. Selon ses opposants, ce mécanisme avantage une élite du pays proche du pouvoir en place.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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