Des « concessions » à Poutine seraient « inacceptables » pour l’Europe, dit Zelensky
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Des « concessions » à Poutine seraient « inacceptables » pour l’Europe, dit Zelensky

Des « concessions » à Poutine seraient « inacceptables » pour l’Europe, dit Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky arrive au sommet de la Communauté politique européenne (CPE), le 7 novembre 2024 à Budapest, en Hongrie (Ferenc ISZA / AFP)

Toute concession sur l’Ukraine faite à Vladimir Poutine serait « inacceptable » pour Kiev et pour l’Europe, a affirmé jeudi Volodymyr Zelensky, peu après que Moscou a exhorté l’Occident à négocier sous peine de « destruction de la population ukrainienne ».

Le président ukrainien a également appelé Américains et Européens à être « forts » et à « valoriser » leurs relations, même si l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis jette l’incertitude tant sur les liens entre ces alliés que sur le soutien à l’Ukraine.

Faire des « concessions à Poutine » est « inacceptable pour l’Ukraine et inacceptable pour toute l’Europe », a déclaré M. Zelensky dans un discours devant les dirigeants européens réunis à Budapest.

« Une conversation productive »

Plus de deux ans et demi après avoir commencé à envahir l’Ukraine, la Russie occupe une position de force sur le front de l’Est, où son armée avance de plus en plus rapidement face à des soldats ukrainiens moins nombreux et moins bien équipés.

L’élection de Donald Trump à la Maison Blanche laisse également craindre à l’Ukraine et aux Européens un désengagement américain dans les mois à venir.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet de la Communauté politique européenne (CPE) le 7 novembre 2024 à Budapest, Hongrie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet de la Communauté politique européenne (CPE), le 7 novembre 2024 à Budapest, en Hongrie (Ludovic MARIN / AFP)

« J’ai parlé avec le président Trump (…), ce fut une conversation productive mais, bien sûr, nous ne pouvons pas dire quelles actions spécifiques il entreprendra », a noté le chef de l’Etat ukrainien.

M. Zelensky a également rappelé que les forces russes avaient, selon Kiev et les Occidentaux, reçu des renforts d’au moins 10 000 soldats nord-coréens.

La Corée du Nord « mène désormais la guerre en Europe ». « Les soldats nord-coréens tentent de tuer notre peuple sur le sol européen », a-t-il déploré.

C’est dans ce contexte difficile que Volodymyr Zelensky s’est rendu jeudi en Hongrie pour une rencontre avec les dirigeants européens. Il a déclaré que les liens entre les États-Unis et l’Europe ne devraient pas être « perdus » mais « renforcés » après la victoire de Donald Trump.

« Destruction de la population »

Dans la journée, une série de frappes russes ont eu lieu sur la ville méridionale de Zaporizhia, tuant quatre personnes et illustrant l’intensification des bombardements russes en Ukraine.

Trente-trois autres personnes, dont trois enfants, ont été blessées par ces bombes planantes qui ont touché un hôpital et des immeubles d’habitation, selon le gouverneur régional.

« Il se peut qu’il y ait encore des gens sous les décombres », selon les autorités.

Ces dernières semaines, la Russie a ciblé cette région industrielle du sud de l’Ukraine, qui comptait plus de 700 000 habitants avant la guerre.

Ces frappes ont eu lieu quelques heures après que le chef du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, ait pressé les alliés occidentaux de Kiev d’entamer des négociations s’ils voulaient mettre fin aux attaques contre les Ukrainiens.

Ukraine : les positions des forces militaires (Valentin RAKOVSKY, Sophie RAMIS, Cléa PECULIER / AFP)

« La situation sur le théâtre des hostilités n’est pas favorable au régime de Kiev, l’Occident a le choix : poursuivre son financement (de l’Ukraine) et la destruction de la population ukrainienne ou admettre les réalités existantes et commencer à négocier », a-t-il déclaré. lors d’une réunion.

Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la balle est dans le camp américain, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

« Nous verrons s’il y a des propositions » de la part du nouveau gouvernement américain, a-t-il déclaré.

Série d’attaques

Avec l’apparente volonté de briser le moral de la population, la Russie poursuit ses bombardements quotidiens sur l’Ukraine.

Jeudi soir, une frappe sur le village de Mykolaivka a causé la mort de deux personnes et fait cinq blessés, selon le gouverneur de la région orientale de Donetsk, Vadym Filachkin.

Les pompiers ukrainiens éteignent un incendie dans un immeuble après une attaque de drone russe à Kiev, le 7 novembre 2024 (Genya SAVILOV / AFP)

La capitale Kiev a également été la cible de raids de drones pendant presque toute la première semaine de novembre, a indiqué l’administration militaire.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des débris de tels engins sont tombés sur six quartiers de Kiev, faisant deux blessés légers, selon cette source.

Des militaires ukrainiens de la 24e Brigade mécanisée améliorent leurs compétences tactiques sur un terrain d’entraînement dans la région de Donetsk, le 6 novembre 2024 (Document / 24e Brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes/AFP)

Moscou exige que l’Ukraine dépose les armes, cède cinq régions, renonce à son alliance avec l’Occident et à son ambition d’adhérer à l’OTAN. Des conditions inacceptables pour ce pays.

Américains et Européens assurent à l’Ukraine leur soutien indéfectible mais refusent de l’autoriser à frapper profondément en territoire russe avec les armes qu’ils fournissent.

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