Le Centre pour la résilience de l’information (CIR) a annoncé mercredi avoir découvert 16 comptes utilisant des images d’influenceurs européens sans leur autorisation, afin de se faire passer pour des jeunes femmes qui soutiennent l’ancien président républicain.
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Des utilisateurs supposés du réseau social X se font passer pour de fervents partisans de Donald Trump, mais utilisent en réalité des photos d’influenceuses mode ou beauté européennes, selon un rapport d’une association publié mercredi.
Le rapport, produit par le Center for Information Resilience (CIR), intervient à un moment où de nombreux chercheurs s’inquiètent de la prolifération de faux comptes et de la désinformation politique sur la plateforme d’Elon Musk à l’approche de l’élection présidentielle de novembre aux États-Unis.
Depuis que le milliardaire est devenu propriétaire de Twitter, désormais X, en 2022, le groupe a supprimé un grand nombre de postes dans les équipes qui luttaient contre la propagation de la désinformation sur la plateforme. L’homme le plus riche du monde a récemment apporté son soutien à Donald Trump.
Le CIR, dont la mission est de : « lutter contre la désinformation »L’association a découvert 16 comptes utilisant des images d’influenceurs européens sans leur autorisation, afin de se faire passer pour des jeunes femmes qui soutiennent l’ancien président républicain et d’inciter leurs milliers d’abonnés à faire de même. Selon l’association, ce stratagème fait partie d’une campagne coordonnée visant à promouvoir des contenus pro-Trump.
On ignore l’identité de la ou des personnes derrière ce paravent numérique, ni si le mobile est avant tout idéologique ou monétaire. À la plage, promener le chien, … : les images tirées des comptes Instagram de ces influenceurs sont ensuite détournées sur X pour inclure des légendes avec des slogans pro-Trump, selon le CIR.
L’un des comptes à l’origine du canular est « Luna », une partisane autoproclamée de Donald Trump, qui utilise des photos d’une influenceuse de mode allemande, selon CNN, qui a mené l’enquête en collaboration avec le CIR. L’influenceuse, Debbie Nederlof, a exprimé sa colère et sa frustration face à cette utilisation abusive de son image, déclarant dans une interview à CNN « Cela n’a rien à voir avec les États-Unis, ni avec Trump »Contacté par l’AFP, X n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur le sujet.