Les impulsions générées, à leur niveau maximum, pourraient alimenter momentanément 100 000 aspirateurs. La puissance moyenne du laser, de l’ordre de 550 watts, dépasse de plus de 50 % les précédents records expérimentaux. Comme expliqué précédemment, ce nouveau laser est très compact. » Jusqu’à présent, des impulsions d’une telle puissance ne pouvaient être obtenues qu’en faisant passer des impulsions plus faibles à travers plusieurs amplificateurs séparés à l’extérieur du laser. » explique Moritz Seidel, physicien ayant participé au projet.
Cette avancée ouvre des perspectives d’applications auparavant inaccessibles. Dans le domaine des horloges atomiques, ces impulsions très courtes permettront une mesure du temps avec une précision inégalée. En médecine, ils permettent d’examiner les tissus organiques sans les abîmer. Les industries pourraient également l’utiliser pour améliorer le contrôle qualité des matériaux grâce à des analyses non destructives. Pour les secteurs des communications spatiales et de la fusion nucléaire (domaine dans lequel travaille la start-up Xcimer), ce laser est littéralement de l’or en barre.
L’ETH Zurich confirme une fois de plus, grâce à son nouveau type de laser, sa position de leader mondial dans le domaine de la recherche en physique et en optique. Une réputation acquise depuis le début du XXe siècle, grâce aux travaux de nombreux chercheurs, dont plusieurs prix Nobel.