Des chauves-souris ont envahi le collège Asselin de Beauville à Ducos
Depuis la rentrée, le personnel scolaire côtoie les excréments de ces mammifères. Les chauves-souris prolifèrent dans les salles de classe et les espaces communs.
Les enseignants et le personnel en ont assez et craignent d’être exposés à des substances toxiques. Bien que l’inquiétude soit signalée depuis deux semaines, rien ne semble bouger au niveau de l’administration.
Un membre du personnel de l’établissement qui a souhaité rester anonyme estime que la situation est dangereuse :
Les agents ont refusé de nettoyer les déjections de chauves-souris parce qu’ils savent que c’est toxique pour leur santé et qu’ils ne sont pas équipés pour pouvoir nettoyer ces déjections. On est dans des odeurs très nauséabondes depuis une semaine. Ils ont un peu barricadé là où les chauves-souris nichent, mais les élèves et nous, le personnel, sommes confrontés à cette odeur. On nous donne plusieurs versions, que ce n’est pas toxique pour la santé, qu’on peut même dormir sur le site, sur l’espace, alors que j’ai eu un entretien avec un professionnel qui s’occupe des chauves-souris et qui m’a confirmé que l’odeur est toxique pour l’humain.
Espèces protégées
En réponse, les agents ont été informés qu’il s’agissait d’une espèce protégée et qu’il était difficile de la déplacer.
Des entreprises seraient venues. Comme c’est une espèce protégée, donc ça coûte cher de pouvoir les déloger, il faut pouvoir leur trouver une niche. Pour l’instant, on n’est pas revenu nous voir pour trouver des solutions et pouvoir enlever les excréments. On nous dit simplement qu’il y a des solutions, mais des solutions qui sont plus lentes à prendre. Il faudra donc attendre. Cela fait deux semaines que ça dure. Samedi, il y a eu une réunion avec les parents. La veille, le personnel a été nettoyé mais je pense que c’est pour cacher la situation aux parents
L’endroit où se concentrent les excréments est accessible aux élèves. Ce qui inquiète le personnel :
Les enfants se promènent dans cet endroit, même s’il y a des barrières pour les empêcher de traverser les excréments. C’est un espace ouvert auquel les enfants ont accès. Ils devraient mettre des bâches, mais nous n’avons eu aucune réunion avec la direction.