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Des centaines de réfugiés éthiopiens tués par les gardes-frontières saoudiens dans le désert

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Le massacre fait désormais partie de la liste des actes épouvantables de l’histoire de la migration. Nadia Hardman, spécialiste des migrations à Human Rights Watch (HRW), résume en une phrase glaçante le sort réservé aux réfugiés éthiopiens qui tentent d’entrer en Arabie saoudite. « Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée (la route qui relie la Corne de l’Afrique au Golfe – ndlr), loin des yeux du reste du monde »décrit-elle dans un rapport de l’ONG, publié lundi 21 août.

Les faits révélés se sont déroulés entre mars 2022 et juin 2023. Ces meurtres, qui se poursuivent, précise HWR, dans le cadre d’une politique anti-migrants, pourraient constituer une « crime contre l’humanité ».

Des milliers d’Éthiopiens se rendent régulièrement dans cette monarchie obscurantiste du Golfe chargée de pétrodollars à la recherche d’emplois de survie. Quelque 750 000 personnes ont réussi à y vivre et à y travailler. Ils ont fui les violations des droits humains et les guerres internes qui déchirent leurs pays en passant par le Yémen, pays pauvre dont le territoire est enflammé depuis plus de huit ans par une guerre oubliée.

HRW recueille des preuves de ces meurtres de migrants à la frontière depuis 2014. L’organisation prend la parole aujourd’hui « escalade délibérée à la fois du montant et de la manière dont ces assassinats ciblés sont effectués ».

Des attaques « généralisées et systématiques »

Dans cette enquête de 73 pages intitulée «  »Ils ont fait pleuvoir le feu sur nous » : les massacres de migrants éthiopiens par l’Arabie saoudite à sa frontière avec le Yémen », l’ONG décrit le caractère planifié de ces attaques. Des tueurs saoudiens ont perpétré des attentats « généralisée et systématique », à l’aide d’armes explosives et ont tiré à bout portant sur des hommes, des femmes et des enfants.

Mais le rapport pousse l’horreur un peu plus loin en révélant que les gardes-frontières ont également contraint leurs victimes à désigner qui tirer et se sont cruellement amusés avec ces tirages au sort avant d’achever entre leurs mains des réfugiés sans défense.

Ces témoignages ont été obtenus grâce aux témoignages de 42 personnes, dont 38 migrants et demandeurs d’asile ainsi que quatre membres de la famille ou amis de ceux qui ont tenté de croiser ce chemin de la mort entre mars 2022 et juin 2023.

L’ONG a également utilisé plus de 350 vidéos et photographies publiées sur les réseaux sociaux, vérifiées et géolocalisées, ainsi que plusieurs centaines de kilomètres carrés d’images satellites. Elle a pu repérer des groupes d’environ 200 personnes composés de nombreuses femmes et enfants non accompagnés repoussés par les Saoudiens.

Elle a également identifié « ce qui semble être un véhicule MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) positionné du 10 octobre 2021 au 31 décembre 2022 à l’un des postes saoudiens »et cela « semble être équipé d’une mitrailleuse lourde montée dans une tourelle sur son toit ». Une machine de guerre !

Citant les conclusions des membres du Groupe indépendant du Conseil international de réhabilitation des victimes de la torture, une organisation d’experts médico-légaux, HRW confirme que certaines blessures sont le résultat d’explosions de munitions qui émettent de la chaleur et de la fragmentation, et de balles.

Un partenaire privilégié des pays occidentaux

Les réfugiés interrogés décrivent des scènes d’horreur : des corps de femmes, d’hommes et d’enfants sur les chemins de montagne, grièvement blessés, déjà morts ou démembrés. « Au début, je mangeais avec des gens, puis ils mouraient », dit un migrant cité par HWR. « Il y a des gens qui ne peuvent pas être identifiés parce que leurs corps sont éparpillés partout. Certaines personnes ont été déchirées en deux. » Autre scénario monstrueux : un jeune homme de 17 ans affirme que lui et d’autres ont été forcés de violer deux survivantes.

« Dépenser des milliards pour acheter des clubs de golf professionnels, des clubs de football et organiser de grands événements de divertissement de classe mondiale pour améliorer l’image de l’Arabie saoudite ne devrait pas détourner l’attention de ces crimes » prévient la chercheuse Nadia Hardman.

L’Arabie saoudite, grand ami de la France et partenaire économique privilégié des pays occidentaux, commet ainsi en coulisses des crimes particulièrement odieux. La monarchie déploie d’innombrables dispositifs dans tous les secteurs, allant de la diplomatie au sport et aux événements prestigieux pour cacher ces violations des droits de l’homme.

Le rapport de l’ONG ouvre une brèche dans l’image d’une façade dorée à coups de milliards de dollars. HRW appelle les Nations Unies à ouvrir une enquête. En attendant, nul doute que les gardes-frontières saoudiens continuent de tuer en toute impunité…

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Cammile Bussière

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