des centaines de militants d'ultra droite manifestent à Paris dans un climat tendu
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des centaines de militants d’ultra droite manifestent à Paris dans un climat tendu

des centaines de militants d’ultra droite manifestent à Paris dans un climat tendu

Le tribunal administratif a suspendu samedi l’interdiction prononcée par le préfet de police de Paris sur cette manifestation d’ultradroite. Elle s’est déroulée samedi après-midi dans la capitale sans aucun heurt mais avec de nombreuses tensions avec les passants.

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Au moins 600 manifestants d’ultra droite au cœur de la capitale. La manifestation annuelle organisée par le « Comité 9 Mai », en hommage à un ancien militant proche du GUD décédé il y a 30 ans ans, a pu avoir lieu samedi 11 mai à Paris. Il avait été initialement interdit mais le tribunal administratif a suspendu samedi l’interdiction par le préfet de police de Paris, estimant qu’il était « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ».

Vêtus tout de noir, ces militants avancent calmement, par rangées de quatre, le visage caché sous des foulards. Ils crient le slogan du GUD, le mouvement d’extrême droite : « Europe ! Jeunesse ! Révolution ! » Des anonymes sur les trottoirs s’énervent en passant : « Vous n’êtes que des fascistes ! Juste des putains de racistes ! » « Vous n’avez aucune honte, bande de fascistes ! Vous salissez la France !

Certains en viennent aux mains, les militants d’extrême droite sont appelés à garder leur calme : « Gardez les lignes et les colonnes ! » Surtout, vous ne voulez pas de mauvaises images. Le service de sécurité empêche les journalistes de prendre des photos et des vidéos en ouvrant des parapluies noirs.

« Personne ne pourra nous faire taire »

La méfiance est de mise, explique une jeune femme au foulard souverainiste sur le nez : « Les médias et les réseaux sociaux tentent de cacher toute la politique de droite pour faire de la propagande de gauche. Juste quand on se promène en ville, surtout ici à Paris, il y a des drapeaux LGBT partout, il y a des autocollants et des affiches LFI, etc. Et personne ne saura nous faire taire. »

Chaque année, le Comité 9 Mai organise un défilé début mai, à la mémoire de Sébastien Deyzieu, jeune militant de l’Œuvre française, mouvement ultranationaliste d’extrême droite dissous en 2013. Il est décédé en 1994 à l’âge de 22 ans après glissant d’un toit dans le 6e arrondissement de Paris. Il tentait d’échapper à la police alors qu’il participait à une manifestation « contre l’impérialisme américain » interdite par la préfecture.

Chemin faisant, les gens, à leurs fenêtres ou sur leurs balcons, insultent ces militants d’extrême droite. Et à chaque fois, ils applaudissent. Un jeune homme fait le salut nazi, les références néofascistes sont nombreuses sur les t-shirts et les tatouages. Face à ce cortège mené par des croix celtiques, les passants s’émerveillent : cette manifestation doit-elle vraiment être autorisée ?

Plusieurs centaines de militants d’ultra droite manifestent à Paris

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