Par
Martin Leduc
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« Splendide », « époustouflant », mais aussi « capricieux ». Autant d’adjectifs qui peuvent caractériser le aurores boréalesces sortes de gigantesques rideaux colorés qui semblent flotter dans le ciel nocturne.
Ce mercredi 9 octobre 2024, une énorme éruption solaire a été détectée par les instruments des scientifiques. Et qui dit grosse éruption solaire dit possibilité d’apercevoir des aurores boréales.
Aussi, alors que ce vent solaire se dirige droit vers nous, le Centre Opérationnel de Météorologie Spatiale des Alpes (Comea) se montre très enthousiaste : « Clairement, (ce jeudi soir), c’est l’un des jours où nous avons le plus de chances de les voir cette année », explique, àactu.frOlivier Katz, prévisionniste à Comea. Même s’il faut espérer que la météo sera clémente.
Les aurores boréales, ce phénomène magnifique… mais capricieux
Nous ne sommes pas sûrs à 100 % d’en voir. « Il n’y a jamais de certitude », insiste le spécialiste. « C’est difficile d’être sûr à 100% plus de trois heures avant le spectacle », explique Fabrice Mottez, rédacteur en chef du magazine. Astronomie et chercheur (CNRS) à l’Observatoire de Paris. « Nous savons détecter les aurores une fois qu’elles sont là, mais pas les anticiper », a ajouté Gilles Dawidowicz, vice-président de la Société Astronomique de France.
Le gros problème est que les bonnes performances des aurores boréales sont étroitement liées à l’orientation magnétique du vent solaire. Et nous ne pouvons pas le savoir tant qu’il n’est pas là. « C’est comme avec des aimants », image Olivier Katz. « S’ils sont semblables, ils se repoussent. S’ils sont opposés, ils s’attirent. »
Début de soirée, timing parfait
L’éruption de mercredi a été « vraiment très puissante, et a envoyé des particules très énergétiques », rapporte Olivier Katz. De plus, il reste encore une activité résiduelle dans notre atmosphère en raison de l’éruption de la semaine dernière, qui faisait déjà espérer des aurores boréales le vendredi 4 octobre 2024.
Ils ont fini par arriver dans le nord de la France, comme ici en Bretagne, ou là en Normandie, mais tard lundi soir. Et faiblement.
Pourtant, certaines des particules envoyées par l’éruption précédente sont toujours là, et pourraient réagir à celles arrivées au moment de la rédaction de cet article.
Le vent solaire chargé de particules devrait arriver entre 17h et 22h. Moment idéal pour assister au spectaclepuisqu’un environnement nocturne est nécessaire pour bien voir ces rideaux roses, verts ou rouges flottant dans le ciel.
Si et seulement si l’orientation magnétique est correcte, « il y a de fortes chances qu’on puisse les apercevoir partout en France », s’étonne le spécialiste. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, la direction semble bonne, indique Comea.
Comment bien voir le spectacle ?
Les aurores boréales font principalement leur spectacle vers le pôle Nord, il est conseillé de regarder dans cette direction dès qu’il commence à faire nuit. « Plus vous habitez dans le sud de la France, plus vous devrez regarder vers l’horizon », explique Olivier Katz.
Le ciel devra bien entendu être dégagé. S’éloigner de toute pollution lumineuse est important, et être en hauteur est un gros plus si l’on veut profiter au mieux du spectacle.
Il faudra aussi être patient, et ne pas entrer s’il n’y a rien au bout de cinq minutes : vous pourriez rater quelque chose. « Les aurores boréales peuvent durer plusieurs heures ou plusieurs secondes », expliquait Gilles Dawidowicz dans un précédent article.
Et ce serait quand même dommage de rater un tel spectacle, non ?
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