des athlètes américaines jugent la tenue conçue pour les Jeux olympiques « issue des forces patriarcales »

De nombreuses athlètes féminines n’aimaient pas ça. « Ce n’est absolument pas adapté à la performance », souligne une coureuse Colleen Quigley. La championne du 5 000 mètres, Lauren Fleshman, dénonce sur Instagram un « costume des forces patriarcales ». Et elle prétend que « Les athlètes devraient pouvoir concourir sans avoir à consacrer de l’espace cérébral à la surveillance constante de leurs poils pubiens ». D’ailleurs, certains internautes ont simplement proposé de changer de sponsors et d’établir des partenariats liés à l’épilation plutôt qu’avec Nike…

Bikinis, combinaisons… les précédents dans l’histoire des compétitions

Ce n’est pas la première fois que les tenues olympiques font polémique. En 2021 déjà, des gymnastes allemandes avaient troqué leur justaucorps contre une combinaison intégrale lors des épreuves de qualification par équipe pour les JO de Tokyo. S’opposer à la « sexualisation » de leur sport. Quant aux joueurs norvégiens de beach handball, ils ont été condamnés à une amende de 1 500 euros pour avoir refusé de jouer en bikini. La fédération internationale exige, pour les femmes uniquement, des bas couvrant « 10 centimètres maximum de peau sur les côtés ». Comme si les tenues des sportives devaient nécessairement être à la fois indétectables, tout en collant le plus possible au corps, le moindre dérapage menaçant de révéler aux yeux de tous ce qu’il ne faut pas voir. Un équilibre délicat qui n’est pas nouveau puisque le fondateur des Jeux Olympiques Pierre de Coubertin affirmait à la fin du XIXe siècle que les femmes ne devaient pas « ni se déshabiller ni s’exhiber ». Des femmes qui aujourd’hui ne visent pas forcément une médaille mais simplement qu’on arrête de leur dire comment s’habiller.