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Des associations appellent à « suspendre » la généralisation de la réforme du RSA prévue début 2025

Dans un rapport, le Secours catholique et plusieurs organismes pointent les « inconvénients » de cette réforme du revenu de solidarité active, qui impose la réalisation de 15 heures d’activité par semaine.

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Une agence France Travail à Paris, le 10 octobre 2024. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Le Secours catholique et d’autres associations alertent, dans un rapport publié dimanche 13 octobre, sur la « dérives » de la réforme du revenu de solidarité active (RSA) sous conditions, qui impose la réalisation de 15 heures d’activité hebdomadaire, et demande au « suspension » de ce système dont la généralisation est prévue pour janvier 2025.

Cette réforme, née de la loi « plein emploi » et actuellement testée dans 47 départements, « concerne trop de personnes, parmi les plus pauvres »estime Sophie Rigard, membre du Secours catholique. Elle réclame « prendre le temps » observer les effets potentiels de « dérives » dénoncée dans cette étude menée avec Aequitaz et ATD Quart Monde.

La loi 2023 prévoit la mise en place des bénéficiaires du RSA « contrats de mission » avec l’obligation de 15 heures d’activité hebdomadaire, un nombre qui peut varier en fonction des situations individuelles, avec possibilité de sanctions, y compris la suspension des indemnités en cas de non-respect. Au total, 1,82 million de bénéficiaires sont concernés.

Les associations, soutenues notamment par le syndicat FSU, Emmaüs, la Fondation Abbé-Pierre et la Ligue des droits de l’Homme, soulignent «le risque de glisser vers le travail libre»éloigner les bénéficiaires de leur « projet d’intégration ». Ils mettent également en avant le « des effets de concurrence avec les emplois publics et privés, qui s’avéreraient contre-productifs en termes de création d’emplois » et pourrait « tirer le marché du travail vers le bas en termes de conditions de travail et de rémunération ».

Ils expliquent que leur rapport est destiné « un premier bilan » non exhaustif, alimenté par « retourne » allocataires, professionnels de l’insertion, données de France Travail et enquêtes journalistiques. Une évaluation commandée par le ministère du Travail est attendue d’ici la fin de l’année, avant que la réforme ne soit généralisée.

Cammile Bussière

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