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Des armes occidentales pour frapper la Russie ? Poutine menace les « petits pays » européens

Vladimir Poutine a mis en garde mardi contre l’usage d’armes occidentales sur le sol russe.
Le maître du Kremlin a particulièrement ciblé les « petits pays » d’Europe, soulignant leur fragilité.
La question est au cœur des discussions européennes sur l’aide à l’Ukraine.

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Guerre en Ukraine : les attaques en Russie se multiplient

Le président russe a mis en garde mardi contre l’utilisation d’armes occidentales visant le territoire russe, évoquant le risque de « conséquences sérieuses »au moment où le débat refait surface dans les chancelleries alliées d’Ukraine. « En Europe, en particulier dans les petits pays, ils doivent réfléchir à ce avec quoi ils jouent »a prévenu Vladimir Poutine. «Ils doivent se rappeler qu’il s’agit souvent d’États avec un petit territoire et une population très dense»» dit-il en laissant une menace à peine voilée.

En fait, nous leur disons : « nous vous donnons des armes, mais vous ne pouvez pas vous défendre ».

Emmanuel Macron

« C’est un facteur sérieux qu’ils doivent garder à l’esprit avant de parler d’attaques en profondeur sur le territoire russe »il a continué, «cette escalade permanente peut avoir de graves conséquences». L’Ukraine exige de pouvoir utiliser les armes livrées par l’Occident contre des cibles militaires sur le territoire russe, mais le sujet divise profondément les partisans de Kiev. Parmi les plus réticents, l’Italie et l’Allemagne brandissent le risque d’une escalade, avec la crainte sous-jacente du recours à l’arme nucléaire par Vladimir Poutine, tandis que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, estime au contraire que les restrictions actuelles « attachez-nous les mains dans le dos des Ukrainiens »sur fond d’avancée russe sur le front de l’Est.

Quant à Emmanuel Macron, il a estimé ce mardi qu’il fallait laisser Kiev « neutraliser » les bases militaires depuis lesquelles la Russie tire ses missiles contre le territoire ukrainien, lors d’une conférence de presse aux côtés du chancelier Olaf Scholz au château de Meseberg, près de Berlin. Le président français a montré une carte du front et a évoqué les changements tactiques russes, soulignant : « Si nous disons (aux Ukrainiens) « vous n’êtes pas autorisé à atteindre le point d’où les missiles sont tirés »en fait, nous leur disons, « Nous vous donnons des armes, mais vous ne pouvez pas vous défendre »« .

Selon Vladimir Poutine, une telle option serait identifiée comme une escalade, car même si ce sont les militaires ukrainiens qui mèneraient les frappes, celles-ci seraient préparées par les Occidentaux qui fournissent les armes. « La tâche n’est pas préparée par l’armée ukrainienne, mais par les représentants des pays de l’OTAN »a-t-il dit, accusant en outre les Occidentaux de vouloir « un conflit mondial ».

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Autre ligne rouge qui fait l’objet d’intenses discussions entre les alliés de Kiev : l’envoi sur le sol ukrainien d’instructeurs militaires pour aider l’armée ukrainienne, en difficulté face à la poussée lente, mais continue, des forces russes. Ce lundi, Kiev a annoncé que des instructeurs français partiraient « prochainement » en Ukraine pour entraîner les troupes ukrainiennes, avant de faire marche arrière le soir même, et d’indiquer qu’elles étaient toujours « en discussion avec la France et d’autres pays sur cette question ».

Le ministère français de la Défense s’est limité à mentionner « un chantier » en cours, sans confirmer ni infirmer la possibilité d’envoyer des instructeurs militaires en Ukraine. Interrogé sur le sujet mardi, Vladimir Poutine a assuré que ces instructeurs

« sont là »en Ukraine, « sous couvert de mercenaires ». « Nous le savons bien. Il n’y a rien de nouveau »il a dit

journalistes à Tachkent. Le président français, également interrogé sur la question, a éludé en évoquant la prochaine visite de Volodymyr Zelensky en France, à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie.


F.Se avec l’AFP

Cammile Bussière

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