« Alertes féministes contre l’extrême droite »: des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris et en France pour dénoncer le » danger « pour les droits des femmes que représenterait une victoire du RN, à une semaine des élections législatives.
Beaucoup vêtues de violet, couleur emblématique du féminisme, entre 13 000 personnes, selon la préfecture de police, et 75 000, selon les organisateurs, ont manifesté sous le soleil dans la capitale, à l’appel de plus de 200 associations (Fondation des femmes, Planning familial). , #Noustoutes…), des ONG (Oxfam, France Terre d’Asile…) et des syndicats (CGT, CFDT…).
En régions, 14 000 manifestants ont été enregistrés dans 41 rassemblements, selon des sources policières. Samedi dernier, les défilés contre l’extrême droite à l’appel des syndicats ont rassemblé entre 250 000 (pouvoirs) et 640 000 (CGT) en France, dont 75 000 à 250 000 à Paris.
Des associations, syndicats et ONG féministes dénoncent « féminisme de façade » de l’extrême droite, des accusations rejetées par le Rassemblement national (RN), qui fustige « caricatures ».
« Quand je vois l’histoire du parti, on ne peut pas dire qu’il défend les femmes. Il faut rappeler que ce sont eux qui parlaient d’+avortement de confort+, qui s’en prennent constamment au Planning Familial”fustige Morgane Legras, 28 ans, militante #Noustoutes et ingénieure nucléaire, à Paris.
Stéphanie, 51 ans, qui « ne se manifeste généralement jamais »se mobilise contre « une vraie menace ». Une de ses deux filles, Héloïse, 11 ans, porte un tee-shirt kaki avec l’inscription « mes libertés en danger » et le sigle RN barré.
« Un ripolinage »
L’« alerte féministe » matérialisée par une alarme et des sifflets, dès l’arrivée place de la Nation.
Dans la foule, une majorité de femmes mais aussi d’hommes, voire quelques garçons avec leur mère, et des pancartes « Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron » Ou « Le machisme engendre le fascisme ». Et à la sono un tube de Clara Luciani, co-signataire avec plusieurs centaines d’artistes d’une tribune appelant à faire barrière contre l’extrême droite.
Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes et militante depuis 1974, souligne l’importance de« alerter la population des femmes, mais pas seulement, contre une imposture, une fraude » du RN sur les droits des femmes.
« Chaque fois que l’extrême droite arrive au pouvoir quelque part, elle s’en prend au droit à l’avortement, je ne vois pas pourquoi il y aurait une exception française », souligne Sarah Durocher, présidente du Planning familial.
Les dirigeants de la CFDT Marylise Léon et de la CGT Sophie Binet ont également défilé à Paris, comme l’Insoumise Clémentine Autain, l’ancienne ministre Najat Vallaud Belkacem ou l’actrice Corinne Masiero, ont constaté des journalistes de l’AFP. Egalement présente, la comédienne Judith Godrèche, engagée contre les violences sexuelles et sexistes.
A Bordeaux, 2 000 manifestants, selon la préfecture, ont défilé derrière la banderole « L’extrême droite doit reculer, pas nos droits ».
» Mobiliser «
« Nos droits sont évidemment menacés, mais ils l’étaient déjà avec la droite conservatrice. Le plus important c’est de se mobiliser »a expliqué à l’AFP Vanessa Laboutade, 49 ans, membre du Collectif contre les abus policiers CLAP33.
A Toulouse, entre 880 personnes (préfecture) et 1 500 (organisateurs) ont manifesté. « Femme et jeune, double peine » Ou « Lesbiennes contre le fascisme »nous lisons sur les panneaux. « Le RN est contre les femmes, il incite à la haine. Il est contre l’avortement. Des choses qui ne devraient même pas être discutées de nos jours. »dénonce Sarah, 33 ans.
Ils étaient au moins un millier à Lyon, certains scandant « RN sexiste, réponse féministe ». « Quand on voit ce qui se passe en Hongrie, en Pologne, en Italie, on sait que les couples de même sexe sont touchés, que les femmes n’ont plus accès à l’avortement »pour Charlène Servanton, du Collectif Droits des Femmes 69.
Des manifestations ont également eu lieu à Rennes (350 personnes, selon la préfecture) et à Strasbourg (450 selon la préfecture), où Christine Poret, 65 ans, enseignante à la retraite, s’est dite convaincue que le RN voulait « la domestication des femmes ».
Le RN dénoncé cette semaine « caricatures » Et » mensonges « . Dans une vidéo adressée à « toutes les femmes de France »son président Jordan Bardella accusé mardi « l’extrême gauche » de « assumer le monopole des droits des femmes ».
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