L’ONU a déclaré le 29 septembre Journée internationale de sensibilisation aux pertes et au gaspillage alimentaires. L’objectif : sensibiliser le monde entier au gaspillage alimentaire colossal observé sur la planète. En Nouvelle-Calédonie, les gestes éco-responsables trouvent facilement un écho en cette période de crise économique.
Près d’un milliard de tonnes de nourriture sont jetées chaque année dans le monde. En Nouvelle-Calédonie, le gaspillage alimentaire n’est pas encore quantifié. Or, suite à une étude réalisée par l’Ademe NC en 2017, la grande distribution et les moyennes surfaces gaspillent environ 1% de leur chiffre d’affaires localement. Un projet de loi dans le pays devait obliger les plus grandes marques à reverser leurs invendus à des associations. Il n’a pas encore été adopté.
Dans les ménages, les petits gestes du quotidien peuvent faire la différence selon Sam Machon, chef cuisinier et traiteur. Alors que les Calédoniens réduisent leurs paniers et privilégient l’essentiel en cette période de crise, « acheter ce dont on a besoin » semble d’autant plus naturel.
« On se laisse souvent emporter par des petits achats inutiles. Ou encore on a du mal à évaluer les quantités dont on a besoin.note Sam Machon. Il y a parfois des restes, des restes oubliés au fond du frigo et qui finissent soit au compost, soit avec les poules ou les cochons.
« Cela implique d’anticiper ce que l’on va consommer et d’éviter les achats compulsifs. » Pour les restes de repas, le chef propose surtout de les consommer à nouveau, même de manière différente. « Les plats en sauce sont meilleurs lorsqu’ils sont réchauffés le lendemain. S’il s’agit de produits crus et cuits comme des pâtes ou du riz, ils peuvent être recuits en salade, avec des petits légumes, des herbes, etc. que nous avons à portée de main. » Et le chef Sam insiste aussi sur l’importance de varier les menus, car si besoin « faites attention à notre portefeuille et à nos déchets, il faut aussi s’amuser. ».