Derrière Tadej Pogacar en jaune, Jonas Vingegaard est bien dans le coup
Si le Slovène a récupéré le maillot jaune à l’arrivée de la deuxième étape, dimanche à Bologne, le double tenant du titre, capable de le suivre jusqu’au bout, a rassuré sur sa condition physique.
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Alors que Tadej Pogacar s’apprêtait à monter sur le podium pour récupérer son maillot jaune, son principal adversaire attirait lui aussi toute la lumière dans l’ombre des bus. Capable de suivre le nouveau leader du classement général jusqu’à la ligne d’arrivée de la deuxième étape du Tour de France, dimanche 30 juin, Jonas Vingegaard s’est rassuré et s’est montré très prometteur dans la lutte entre les leaders.
« Honnêtement, aujourd’hui c’était une journée où je m’attendais à perdre un peu de temps, donc pouvoir suivre Tadej (Pogacar) est une petite victoire pour moi, et je suis très content de finir en même temps que lui », savourait le double tenant du titre au pied de son bus après la course, le visage serein. Bien attaché au volant du coureur d’UAE Emirates tout au long de l’étape, Jonas Vingegaard a été le seul à le suivre lorsque le Slovène a attaqué, dans la deuxième montée de la colline de San Luca, à moins de 15 kilomètres de l’arrivée. Les deux coureurs ne se sont pas lâchés et ont travaillé ensemble pour rejoindre Bologne avec un peu plus de deux minutes de retard sur le vainqueur du jour.
« J’ai lancé une petite attaque en haut de la dernière montée, un peu pour me tester, pas seulement pour tester les autres. Jonas était directement dans ma roue, on voit qu’il est en pleine forme. Ce sera intéressant je pense lors des prochaines étapes »a expliqué Tadej Pogacar sur France Télévisions. Attendus pour être offensifs dès ces premières étapes aux allures Classique, Tadej Pogacar et UAE se sont donc lancés dans un premier test, réussi avec brio par Jonas Vingegaard, qui n’en attendait pas tant.
Ecarté de la compétition pendant près de trois mois après sa lourde chute sur le Tour du Pays Basque, le Danois est arrivé en Italie, théâtre de l’ouverture en grande pompe de cette 111e Grande Boucle, dans l’incertitude. Et il y a de quoi l’être : face à lui, c’est un Tadej Pogacar en pleine forme avec le Giro en poche. Dimanche, après deux premières étapes difficiles et deux journées de course difficiles dans les jambes, il a apporté quelques premières réponses sur son état de forme. « Il avait l’air bien sur le vélo, confortable et très fort, donc nous sommes contents. »assurait Grischa Niermann, entraîneur de vélo chez Visma-Lease, juste après l’étape.
« Je pense que je peux être très content de la façon dont les choses se sont déroulées hier et surtout aujourd’hui, de pouvoir suivre Tadej (Pogacar) dans la deuxième montée », a également apprécié l’intéressé. Et ce malgré une frayeur dans la descente, lorsque sa pédale a heurté le sol, « « Pas de problème, juste un petit rappel » de sa chute.
Lundi, les deux favoris attendus de ce Tour de France s’élanceront de Plaisance, au départ de la troisième étape, avec le même chrono au compteur, et seulement séparés par Remco Evenepoel au classement général. La lutte pour la victoire finale a commencé, et les protagonistes semblent prêts.