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Dernières heures pour postuler, fin du suspense dans les 577 circonscriptions

Dernières heures pour postuler, fin du suspense dans les 577 circonscriptions

Fin du jeu sur les intentions de chaque parti : les candidats aux élections législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à 18 heures dimanche pour déposer leur déclaration de candidature à la préfecture pour le premier tour le 30 juin.

Candidats dissidents à gauche, alliances locales entre droite et majorité, ralliement de LR au RN… tout devrait être connu dimanche soir, si ce n’est forcément clair après plusieurs jours de confusion.

A gauche, l’offre est déjà connue depuis la formation du Nouveau Front populaire qui est parvenu en quelques jours à se mettre d’accord sur un programme et des candidats.

Mais, au lendemain de manifestations contre l’extrême droite qui ont rassemblé, selon les autorités, 250 000 personnes dans toute la France, dont 75 000 à Paris (Lyon a manifesté pour sa part dimanche), cette alliance, qui rassemble l’ancien anticapitaliste Philippe Poutou Le président François Hollande, doit encore convaincre qu’elle est capable de résister à l’hétérogénéité de ses composantes.

Dans la première crise vécue par la nouvelle alliance, LFI a fermé samedi la porte à toute contestation de ses choix de nomination après avoir écarté plusieurs députés critiques à l’égard de la personnalité et de la ligne de Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière. .

Elections législatives : dernières heures pour candidater, fin du suspense dans les 577 circonscriptions

« La cohérence politique et la loyauté au sein du premier groupe parlementaire de gauche sont aussi une condition pour gouverner »a justifié M. Mélenchon. « Est-ce qu’on donne un avis sur les candidatures des partenaires ? »a-t-il dit à d’autres groupes de gauche qui critiquaient un « purge ».

Ces députés limogés devraient maintenir leur candidature, même sans l’étiquette d’insoumis.

Une autre candidature d’un proche de Jean-Luc Mélenchon, celle d’Adrien Quatennens, député sortant du Nord condamné en 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, est contestée par le « les partenaires » de LFI qui devrait soutenir un candidat dissident.

– Pouvoir d’achat –

Au centre, après la déroute des Européens et « l’étonnement » Suite à la dissolution, la majorité a tenté de se remobiliser petit à petit sous la houlette de Gabriel Attal.

Sur le pouvoir d’achat, premier thème avancé par les Français, le Premier ministre a promis samedi plusieurs mesures en cas de victoire du camp présidentiel, comme une réduction de 15% des factures d’électricité. « à partir de l’hiver prochain » ou une augmentation du montant de la dite prime « Macron »versées par les entreprises à leurs salariés.

Côté LR, après l’incroyable semaine qui a suivi le choix solitaire de son président Eric Ciotti de s’allier avec le RN, on tente tant bien que mal de maintenir une ligne indépendante de l’exécutif comme de l’extrême droite.

Mais dans plusieurs départements – comme celui du Premier ministre, Hauts-de-Seine – « pactes de non-agression » entre la majorité et la droite semblent s’établir de facto, et les députés LR sortants seront assurés de pouvoir se présenter sans macroniste à leur encontre.

A l’extrême droite, le clôture des candidatures permettra de juger les rassemblements menés par Eric Ciotti.

Si le patron du RN Jordan Bardella annonçait qu’il y aurait « un candidat commun »« dans 70 circonscriptions »le Niçois ne semble pas avoir réussi à emmener avec lui une quelconque personnalité nationale.

Autre incertitude : le nombre de candidats à la Reconquête depuis qu’Éric Zemmour a exclu Marion Maréchal et ses proches, les accusant de l’avoir « trahi » pour le RN. Si l’ancien journaliste veut des candidats partout, certains responsables locaux de son mouvement ont annoncé leur soutien aux candidats RN.

Reste à savoir si cette précision dans l’offre électorale aura un impact auprès des électeurs. Selon un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche, un Français sur trois souhaite une victoire du RN, un sur quatre pour l’alliance de gauche et un sur cinq pour la Renaissance.

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