« Snooooooooop ! »:Avec un casting cinq étoiles, parmi lesquels les stars américaines Snoop Dogg et Pharrell Williams, la flamme olympique a bouclé vendredi en Seine-Saint-Denis son relais de deux mois à travers la France pour rejoindre Paris pour la cérémonie d’ouverture des JO 2024 en soirée.
A Saint-Denis, le parvis de la basilique grouille de monde en fin d’après-midi, mélange de locaux et de touristes de tous âges, agitant de petits drapeaux français au rythme des tubes pop et R’n’B diffusés par les énormes enceintes.
Ce fut ensuite au tour de la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani et de son orchestre Divertimento de prendre le relais.
« Saint-Denis c’est ma ville ! »a ensuite lancé à la foule le journaliste de télévision Mohamed Bouhafsi, premier relayeur du trio final, tout en saluant « une ambiance de folie »Vêtu de la tenue blanche officielle des relayeurs, il a parcouru le long podium en forme de piste olympique bleu-blanc-rouge avant de transmettre la flamme à l’ancien mannequin et actrice Laetitia Casta.
De part et d’autre, la foule en liesse crie, applaudit, filme. Celle qui a prêté ses traits à Marianne s’engouffre dans la basilique, les portes monumentales se refermant derrière elle.
Quelques secondes plus tard, sur le toit de la nécropole des rois de France, Pharrell Williams apparaît devant la foule, enveloppé un instant par un lâcher de fumigènes tricolores.
La Marseillaise est chantée à l’unisson, la flamme olympique est déposée dans la lanterne.
Elle devrait réapparaître dans la soirée lors de la cérémonie d’ouverture.
» C’est génial « s’enthousiasme Myriam Amri, une comptable de 38 ans qui a grandi à Saint-Denis. « L’ensemble de la mise en scène est magnifique ».
« Quel patron ! »
Plus tôt dans la journée, tous les regards étaient tournés vers le Stade de France.
Au pied de l’enceinte construite pour la Coupe du monde 1998, locaux, fans de rap, touristes étrangers et simples curieux se pressaient le long des barrières dans une ambiance fébrile et joyeuse pour apercevoir Snoop Dogg, le rappeur californien aux longues dreadlocks et à la voix traînante.
« Imaginez, il fait un truc de fou, il prend la flamme, il allume son joint avec ! »plaisante un spectateur dans la salle, Toufik, tant l’image du musicien est indissociable de l’éternel pétard qu’il porte au coin des lèvres.
Cali, tatoueur de 30 ans, a sauté dans le premier train en provenance de Lyon lorsque la présence du rappeur Snoop Dogg, 52 ans, a été annoncée. « J’aime beaucoup le rap américain, Tupac, Biggie… Ça a bercé mon enfance (…) On s’est dit que ce serait plus accessible, que ce serait l’occasion de le voir en vrai »elle confie.
Vers midi, celui qui commentera les épreuves olympiques pour NBC apparaît enfin sur la passerelle au-dessus du canal Saint-Denis, une flamme à la main. Se promenant dans un jardin au bord du canal, la foule lui réserve un accueil de rock star.
« Quel patron ! », « Hé, il est tellement grand ! »s’exclament les spectateurs comme « Snoopy Dogg » – un de ses surnoms – se permet le luxe d’esquisser quelques pas de danse avant de passer la flamme à un relayeur, à bord d’une péniche remontant le canal Saint-Denis en direction de Paris.
« Même si nous étions gênés par le travail, c’était une joie d’avoir une belle cérémonie »explique Kelly, 36 ans, un habitant du quartier Pleyel qui a souffert des nuisances causées par le chantier du village olympique.
Le matin, au village des athlètes, l’ambiance était plus studieuse pour la dernière journée du parcours de la flamme.
L’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a reçu une « ovation debout » athlètes et leur personnel, ainsi que le président du Comité international olympique, Thomas Bach, qui a appelé à » apprécier « Jeux (26 juillet-11 août puis 28 août-8 septembre).
L’enthousiasme de Lindon Victor est intact avant d’aborder ses troisièmes JO. « C’est super ce qui se passe, j’ai hâte »dit l’athlète grenadien, qui s’est glissé parmi les officiels pour prendre un selfie avec le champion espagnol de basket-ball Pau Gasol.
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