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Déraillement d’un TGV en Alsace : peine de prison avec sursis requise contre le conducteur, 400 000 euros d’amende contre la SNCF

Déraillement d’un TGV en Alsace : peine de prison avec sursis requise contre le conducteur, 400 000 euros d’amende contre la SNCF

Après deux mois et demi de procès devant le tribunal judiciaire de Paris, le procureur a requis lundi soir une peine deun an de prison avec sursis pour le conducteur du TGV qui a déraillé en novembre 2015 à Eckwersheim (Bas-Rhin) et deux ans avec sursis pour le châssis de traction pour les homicides et blessures involontaires dus à une maladresse, une imprudence, une négligence ou un manquement à un devoir de sécurité. Il était chargé de déterminer l’endroit précis où freiner lors des essais. « Ce qui frappe, c’est le manque total de rigueur« , affirmait le procureur lors de ses réquisitions.

Pour les personnes morales, le procureur a exigé 400 000 euros d’amende contre la SNCF, 225 000 contre sa filiale Systra, en charge des tests et 300 000 euros contre SNCF Réseau. « Cet accident est le résultat d’une déficience généralisée « , a résumé le procureur en une phrase.

« Cet accident est le résultat d’une déficience généralisée »

Avant de remettre ses réquisitions, le procureur s’est adressé aux proches des victimes présents dans la salle. « La gravité du désordre ne se mesure pas à l’impact médiatique« , il a insisté.

Le 14 novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris, un TGV d’essai déraille sur la LGV Est-européenne à Eckwersheim, au nord de Strasbourg. L’accident a fait 11 morts et 21 blessés. SNCF, ses filiales Systra et SNCF Réseau, et trois de leurs employés sont jugés devant le tribunal judiciaire de Paris depuis le 14 mars. Le procès doit s’achever jeudi 16 mai après les plaidoiries de la défense.

Le dossier est très complexe et technique. Les prévenus ont chacun jugé à tour de rôle diluer ou nier leurs responsabilitésau grand désarroi des parties civiles qui auraient souhaité plus de clarté dans les débats.

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