Nouvelles sportives

Depuis la mort de Maxime, les supporters du FC Nantes ne peuvent plus se déplacer

L’affaire n’a guère évolué depuis la mise en examen pour homicide volontaire, le 4 décembre, d’un chauffeur de VTC, suite à la mort par arme blanche d’un supporter du FC Nantes et membre de la Brigade de la Loire, Maxime L., à l’âge de 31 ans, deux jours plus tôt. La bagarre éclate ce soir-là, après des énièmes incidents entre supporters de Ligue 1 tout au long de l’année.

Le 2 décembre 2023, les supporters niçois refusent de se laisser escorter jusqu’à la Beaujoire, préférant rejoindre le stade en VTC, par leurs propres moyens. Ils ont ensuite été encerclés par des ultras nantais, l’un d’eux est décédé après avoir été poignardé par un automobiliste. Un deuxième conducteur a été mis en examen pour violences volontaires et usurpation de preuves, tandis que le parquet a ouvert une enquête contre les supporters pour violences aggravées et destructions.

Les avocats du conducteur mis en examen pour homicide ne souhaitent plus communiquer. Le procureur de Nantes n’a pas répondu à nos sollicitations. Une source proche du dossier indique qu’aucune autre mise en examen n’a eu lieu dans cette affaire qui a suscité un tollé national et une indignation politique. Gérald Darmanin et le ministère de l’Intérieur continuent depuis de s’appuyer sur le drame pour interdire les déplacements des ultras nantais, voire des supporters d’autres clubs.

L’argument a ainsi été utilisé le 9 décembre pour interdire aux supporters du Séville FC de venir à Lens. Le 14 février, ce sont ceux du PSG qui n’étaient pas autorisés à venir à Nantes. « Les déplacements des supporters du Paris-Saint-Germain sont fréquemment marqués par des troubles à l’ordre public» a fait valoir le ministère de l’Intérieur. En revanche, les matchs du Football Club de Nantes, lors de rencontres organisées à Nantes, donnent lieu à des comportements violents, comme en témoigne la mort, le 2 décembre 2023, d’un supporter nantais en marge d’un match opposant ce club et celui de Nice. »

« Il est à craindre que les supporters des deux équipes manifestent une volonté de revanche réciproque »

Extrait de l’arrêté ministériel interdisant le déplacement des supporters nantais à Nice

Rebelote le 6 mars : les ultras nantais n’ont pas eu le droit de se rendre au Vélodrome quatre jours plus tard. Autant de décisions contestées, en vain, devant les tribunaux administratifs. Pour la rencontre de ce week-end entre Nice et Nantes, un arrêté préfectoral d’interdiction a été pris, compte tenu du « incidents et affrontements violents » qui s’est déroulé entre les deux équipes dans le cadre de la 14ème journée de Ligue 1. « Des supporters du FC Nantes ont attaqué et encerclé des véhicules transportant des supporters niçois ; que lors de ces incidents, un supporter du FC Nantes est décédé »nous lisons.

Le ministre de l’Intérieur est allé plus loin avec un arrêté du 24 mars, estimant que les violences entre supporters  » a trouvé son apogée le 2 décembre 2023 à Nantes avant la rencontre entre les deux clubs, lors d’une rixe en centre-ville opposant des supporters nantais à des supporters niçois, qui avaient choisi de ne pas respecter le rendez-vous fixé par la préfecture, refusant ainsi être accompagné jusqu’au stade et donc circuler librement ; que lors de cette rixe, s’est produit l’homicide d’un supporter nantais ; que compte tenu du caractère très récent de ce drame et alors que l’information judiciaire est en cours, il est à craindre que les supporters des deux équipes manifestent une volonté de revanche mutuelle lors de la rencontre du 31 mars 2024.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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