Une étude réalisée par la Fondation Jean-Jaurès révèle que les élections législatives anticipées provoquent « plus de bruit médiatique » que les deux dernières élections présidentielles. Au point d’être qualifié de « l’événement politico-médiatique de la décennie ».
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Les élections législatives qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet constituent « l’événement politico-médiatique de la décennie »selon une étude, publiée mercredi 26 juin, réalisée par la Fondation Jean-Jaurès avec l’institut Onclusive et que vous révèle franceinfo. Cette étude a analysé la couverture médiatique de la campagne des élections législatives à partir des contenus publiés dans 117 médias généralistes (TV, presse, radio et web) entre le 9 et le 21 juin.
Sur une période similaire, cette élection a provoqué « plus de bruit médiatique que les deux dernières élections présidentielles » de 2017 et 2022. La puissance de cette campagne est calculée en « unité de bruit médiatique ». Entre le 9 et le 21 juin, les élections législatives en ont généré 20 915 contre 15 563 pour la présidentielle de 2022 et 7 077 pour celle de 2017 (aux mêmes horaires de campagne). Les élections législatives de 2024 « généré en 13 jours un bruit médiatique proche de celui provoqué par la campagne présidentielle en cinq semaines en 2022 (23 373 UBM) ».
Depuis l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, ces élections législatives bénéficient de « 228 couvertures de titres de presse, dont 109 dans la presse quotidienne régionale ». Dans le détail, Ouest France, premier titre de presse écrite en France, a évoqué ces élections législatives « à la Une de son journal dans six éditions réparties sur deux semaines ». Le 20H de TF1, le premier journal télévisé français, « 68 sujets ont été consacrés au numéro entre le 10 et le 21 juin, soit une moyenne de plus de 5 sujets par édition quotidienne ». De son côté « Le journal du soir de France 2 compte au total 86 sujets dédiés sur la même période, soit une moyenne de plus de 7 sujets par jour », note cette étude. Les élections législatives ont « généré près de 6 fois plus de contenu que les contenus européens »16 124 contre 2 823 pour les élections européennes.
Concernant l’épisode le plus médiatique, c’est l’alliance du bloc d’extrême droite avec l’annonce d’Eric Ciotti, président de LR qui arrive en premier suivi des négociations autour du Nouveau Front Populaire. Concernant les personnalités politiques ayant bénéficié de la plus grande exposition médiatique, on retrouve Emmanuel Macron avec 2014 mentions dans les contenus diffusés ou publiés à l’occasion des élections législatives, suivi de Jordan Bardella et Eric Ciotti avec respectivement 1 005 et 844 mentions. Gabriel Attal arrive dans 4e poste, Marine Le Pen, 5eJean-Luc Mélenchon est en 6e position et Raphaël Glucksmann en 7e position.
Cette étude a recensé une série de sept émissions sur CNEWS, Europe 1 et C8, appartenant au groupe Bolloré. Dans ces programmes entre le 10 et le 21 juin, « 35% des 91 invités politiques recensés sur ces trois chaînes représentent, ou se disent proches, le bloc d’extrême droite ». Pour les deux émissions animées par Cyril Hanouna durant la période, « Ne touchez pas à ma TV » sur C8 et « On marche sur la tête » sur Europe 1, « 54% des invités politiques sont issus du bloc d’extrême droite. Seul le communiste Léon Deffontaines représente la gauche dans ces émissions (deux fois sur les 26 interviews politiques comptabilisées) », par la Fondation Jean-Jaurès.