« Depuis de nombreuses années, le parti LR ne sait plus très bien où il habite », constate Eric Woerth
Le président des Républicains Eric Ciotti a annoncé mardi qu’il souhaiterait voir son parti s’allier au Rassemblement national pour les législatives anticipées.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
« À un moment donné, il a fallu que les choses éclatent. LR, depuis de nombreuses années, ne sait pas trop où il habite »a réagi mardi sur franceinfo Eric Woerth, député sortant Renaissance de l’Oise et candidat à sa réélection après l’annonce par Eric Ciotti, président des Républicains, de voir émerger une alliance entre son parti et le Rassemblement national pour les législatives.
Eric Woerth n’est pas « pas surpris » de l’annonce d’Eric Ciotti. Il juge que son ancien parti « devenu idéologiquement incompréhensible et surtout peu créatif ». « C’est pourquoi je suis parti. »précise l’ancien membre de la majorité. « Rien n’est sorti de LR depuis des années. J’ai essayé de lutter contre cela, mais je n’ai pas réussi. D’autres sont également partis pour les mêmes raisons.
« Il y a des masques qui tombent »note Eric Woerth qui souligne que« Une partie de LR veut pactiser avec l’extrême droite ». Si peu de personnalités républicaines n’ont jusqu’à présent pas manifesté leur envie de partir, c’est, selon lui, parce que « ça doit faire peur ».
« Je pense qu’Eric Ciotti a dû réfléchir à son annonce et qu’il n’est pas seul », estime l’ancien LR. Il salue également « l’expression de Gérard Larcher et celle de François Baroin » qui est « naturels et conformes à leurs convictions ». Eric Woerth souligne en outre le « fracture des Républicains qui était un grand parti gaulliste et qui ne l’est plus aujourd’hui. Il y a des individus, des individualités, il n’y a plus de parti en tant que tel, et cela depuis de nombreuses années ».
La majorité « a besoin de tout le monde » pour les élections législatives, estime le député sortant Renaissance : « Nous combattons l’extrême droite, nous combattons l’extrême gauche. Évidemment, il faut beaucoup de monde. » Il reconnaît que « la situation politique est pleine de colère ». Mais il rappelle que, « Si des solutions simplistes fonctionnaient, nous le saurions. Nous les tenterions tout de suite, mais ce n’est pas le cas et tout le monde s’en rend compte. Gouverner est bien plus compliqué qu’on ne le pense ».
« Une dissolution est un choc et les chocs provoquent des révélationsajoute Eric Woerth. Et la fracture de LR se révèle parce qu’il y a un choc. » Il prévient que « les extrêmes ne sont pas une solution pour le pays ». L’ancien député préconise « le message en bas » OMS « doit être fort ». Et il attend l’intervention d’Emmanuel Macron mercredi. « Le président de la République clarifiera demain les choses sur ce qu’il attend des trois années de son mandat, avec une solide majorité pour le mettre en place. »