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« Depuis ce matin, on attend assis » : pour de nombreux commerçants, le festival Jazz in Marciac n’a pas été à la hauteur de leurs attentes

l’essentiel
A l’issue de cette 46e édition de Jazz in Marciac, de nombreux commerçants invités à l’événement affichent un visage morose. L’activité est loin d’être celle d’il y a quelques années.

Le festival Bis fait partie intégrante du festival Jazz in Marciac. Du 18 au 4 août, tous les jours et toute la journée, des concerts gratuits sont proposés aux festivaliers sur la place du village. Les commerçants et cafetiers installés là toute l’année y sont ouverts, et les artisans, artisans, artistes, restaurateurs viennent s’installer pour la quinzaine et rendre la place encore plus conviviale.

Pourtant, à l’issue de cette 46e édition, samedi 3 août, la plupart de ces commerçants et artisans font grise mine. Certains d’entre eux ont même placardé des affiches sur leurs sites, sur lesquelles on peut lire : « Le festival nous met en danger ». Alors, que veut dire ce message ? Nombreux sont ceux qui pointent une fréquentation en baisse, des clients qui se font rares et une quinzaine qui se termine avec un chiffre d’affaires nul ou négatif.

« C’est très gentil »

C’est le cas de ce commerçant qui souhaite garder l’anonymat. «Depuis ce matin, nous sommes assis et nous attendons. Nous ne travaillons pas, même s’il est 18 heures», raconte le restaurateur venu spécialement pour le festival.

Artistes, artisans et commerçants étaient répartis sur la place et sous les halles
DDM – SÉBASTIEN LAPEYRERE

Claire Merit, apicultrice héraultaise, y propose depuis mardi ses produits à base de miel. Ce samedi, le bilan financier est plutôt mitigé. « Cette place du village est très agréable, et on m’a attribué un très bon emplacement », reconnaît l’apicultrice. « Les gens sont aussi très sympathiques. Ils s’arrêtent, posent des questions, disent qu’ils reviendront et ils reviennent, ça change de chez nous », sourit-elle. Mais malgré cela, les affaires vont mal.

« Je suis venue en tant que festivalière il y a 8 ans. Il y avait tellement de monde qu’on pouvait à peine se déplacer dans les rues. Alors, quand on m’a proposé de venir en tant que commerçante, j’ai tout de suite dit oui. Mais je n’ai pas eu les bénéfices que j’espérais », regrette-t-elle, toujours ravie de l’expérience.

Cédric Makhbous est un habitué de l’événement. Le joaillier grenoblois vient chaque année depuis 15 ans. Pour lui aussi c’est compliqué, mais c’est partout pareil assure-t-il. « J’ai des amis partout en France qui ont des difficultés, sur tous les festivals. Ce n’est pas spécifique à Marciac, c’est la situation économique, l’inflation, les JO peut-être aussi. Il y a plein de facteurs qui font que cette année est une année compliquée. »

400 à 500 € de chiffre d’affaires

Pour d’autres, il n’y aura pas de prochaine fois, proclament-ils déjà. C’est le cas de Didier Oulié, commercial des Hauts de Montrouge, une coopérative du Bas-Armagnac. C’est la deuxième fois qu’il participe aux JIM, et peut-être la dernière, dit-il. « Il y a un peu de circulation, les gens déambulent. Mais les gens ne goûtent pas et n’achètent pas », regrette-t-il, seul à son stand à 18h30 ce samedi.

Le concert gratuit du samedi soir affichait complet.
DDM – SÉBASTIEN LAPEYRERE

Emilie Suarez ne sait pas non plus si elle reviendra. Ce samedi marque la fin d’une quinzaine désastreuse pour elle. « On fait des journées très courtes. On a joué le jeu, rester ouvert du matin au soir, mais pour rien. On a pris deux chapiteaux et la terrasse. Quand on fait 3 couverts le midi, ce n’est pas rentable vu leur prix. Sur un festival, le chiffre d’affaires est de 4 000 à 5 000 € un très bon jour. Ici, on fait plutôt 400 à 500 €. J’avais prévu 5 personnes pour m’aider, je leur ai dit de rester chez eux finalement », regrette la restauratrice.

Elle a également placardé sur son stand une affiche avec le message suivant : « Le festival nous met en danger ». « Nous nous sommes plaints au maire, et nous ne sommes pas les seuls. Mais nous ne voulons pas seulement nous plaindre et crier, mais aussi faire des propositions. Il y a sûrement des choses à faire pour que les choses aillent mieux dans les années à venir. »

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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