Les avocats des deux rugbymen français accusés de viol prévoient de déposer vendredi une demande de non-lieu auprès du tribunal de Mendoza, dans le but de permettre leur retour en France.
Les avocats des deux rugbymen français inculpés de viol en Argentine envisagent de déposer vendredi une demande de non-lieu auprès du tribunal de Mendoza (ouest), dans le but de permettre leur retour en France, a indiqué jeudi l’un de leurs avocats.
Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, sont accusés de viol collectif aggravé. Les faits se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, à 1 000 km de Buenos Aires, où le XV de France venait de disputer un match test contre l’Argentine.
Rafael Cuneo Libarona compte déposer sa demande vendredi, une fois tous les actes d’enquête terminés, a-t-il expliqué aux journalistes, dont l’AFP, au centre judiciaire de Mendoza. Selon lui, certains actes manquent encore, notamment les résultats de l’expertise psychiatrique, qui devraient être reçus dans la journée, a-t-il précisé.
Le parquet devra se prononcer sur cette demande de non-lieu. Puis le magistrat en charge du dossier convoquera une audience pour examiner la demande, qui pourrait avoir lieu en milieu de semaine prochaine, a expliqué à l’AFP Me Cuneo Libarona. Une décision pourrait être prise quelques jours plus tard. Mais les avocats du plaignant pourraient ensuite faire appel d’un éventuel non-lieu, a-t-il précisé.
« Cette aventure judiciaire (…) ne mérite pas de retard supplémentaire »a déclaré l’avocat argentin, déplorant que les services du parquet de Mendoza aient été monopolisés « depuis un mois et demi » par cette affaire, au détriment « d’autres cas tout aussi importants mais moins connus ».
La plaignante, une Argentine de 39 ans qui a rencontré les joueurs dans une boîte de nuit et suivi l’un d’eux jusqu’à un hôtel, affirme avoir été violée et agressée. « une violence terrible » Selon son avocat, l’accusé a admis avoir eu des relations sexuelles, mais a affirmé qu’elles étaient consenties, et a nié toute violence.
Après quelques jours en prison, les deux joueurs ont été placés en détention préventive en résidence surveillée à Mendoza à la mi-juillet. Ils y ont passé près d’un mois avant que le parquet n’ordonne leur libération il y a dix jours, faute de preuves. « éléments suffisants » Selon lui, cela justifie le maintien de la détention préventive. Mais il a ordonné que les joueurs restent en Argentine pendant l’enquête.
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