Le secrétaire national des Écologistes et le candidat au poste de Premier ministre du PFN étaient les invités du « 8h30 franceinfo », mardi 3 décembre.
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Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes et Lucie Castets, candidate au poste de Premier ministre du NFP étaient les invitées du « 8h30 franceinfo », mardi 3 décembre. Elles ont répondu aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
«Censure et déshonneur»
« Il aura la censure et le déshonneur», promet Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, après le dépôt de deux motions de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, alors que ce dernier annonçait le recours à l’article 49.3 sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.
« On n’attendait pas grand chose sur le fond« , a rappelé le patron des Écologistes, à propos du Premier ministre, qui « mené une politique injuste ». « Ils se remettent entre les mains de Marine Le Pen« , fustige Marine Tondelier, estimant que « quand on se remet entre les mains du Rassemblement national, on finit toujours par leur servir de paillasson« .
« Ne disons pas que si cette motion de censure est votée, tout va s’effondrer : c’est si elle n’est pas votée que ça continuera.« , ajoute Marine Tondelier, dénonçant le « budget atroce« que propose Michel Barnier »,le pire pour les collectivités locales dans l’histoire des budgets de l’État« . »Il propose de définancer nos médicaments, de couper dans les services publics« , énumère-t-elle. Cependant, « ce qu’ils nous expliquent maintenant, c’est que nous n’avons pas le choix, car si nous ne votons pas, les fonctionnaires ne seront plus payés et rien ne fonctionnera, et peut-être même le Père Noël annulera sa tournée« , ironise-t-elle. « Ça s’effondre déjà et c’est leur bilan, c’est leur politique, qui nous a amené là« , a-t-elle rétorqué.
Quel avenir après la censure ?
Lucie Castets estime que «on ne peut pas construire un accord de gouvernement, une base gouvernementale, avec un camp macroniste avec lequel nous ne partageons pas de projet politique« . La haut fonctionnaire, économiste, candidate désignée du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre, a été interrogée sur l’éventuelle chute du gouvernement Barnier et la suite. Elle confirme la volonté du Nouveau Front populaire de gouverner par accords « texte par texte ». Mais intégrer les macronistes au gouvernement, ce n’est pas «ni réaliste ni souhaitable« , selon le candidat du PFN à Matignon.
Quant à la possibilité qu’elle soit nommée à ce poste, elle dit qu’elle ne le fait pas « ne serait absolument pas une question personnelle« . Elle a cependant rappelé que cet été, elle s’était tenue « disponible« . »Je me suis préparé à gouverner avec toutes les forces du Nouveau Front Populaire et aussi avec les dirigeants de la société civile qui ont beaucoup à apporter en termes de réflexion sur les politiques publiques à mener.« , conclut-elle.
L’entretien dans son intégralité :