Six pharmacies de l’est du département de Maralpin vont proposer des « tests accompagnés », une première en France avant une généralisation espérée.
Un dépistage rapide du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est proposé depuis octobre dans six pharmacies des Alpes-Maritimes, une première en France dans le cadre d’une expérimentation avant une généralisation espérée dans d’autres pharmacies du pays. Après les laboratoires d’analyses biologiques, les pharmaciens pourraient réaliser un « test rapide d’orientation et de diagnostic », qui consiste en un petit prélèvement de sang au doigt après un entretien préalable avec le professionnel. Le résultat peut alors être connu dans les 30 minutes.
« Offrir la possibilité d’un dépistage local et régulier est une clé majeure pour mettre fin à l’épidémie »s’est montré satisfait du comité régional de lutte contre le VIH, qui rappelle l’objectif de « transmission zéro » d’ici 2030. Ce comité espère toujours que les pharmaciens sauront jouer le rôle « un rôle élargi dans la santé sexuelle ».
Les six pharmacies qui ont accepté de participer à cette expérimentation sont implantées dans l’est du département, sur les communes de Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Cap d’Ail. Ces dépistages et entretiens anonymes seront gratuits dans ces pharmacies, qui ont mis en place un lieu réservé et isolé pour cette consultation. Ces pharmaciens ont été formés pour pouvoir répondre à diverses questions liées aux maladies sexuellement transmissibles et aux démarches à suivre en cas de test positif.
« Moment d’information »
« Plus qu’un simple test, c’est un moment d’information pour ces publics »défend Erwann Le Hô, vice-président du comité de lutte contre le VIH et qui pense que ces dépistages en pharmacie vont briser un « plafond de verre ». Même si les autotests restent en vente dans toutes les pharmacies, « Il vaut mieux ne pas être seul »pense Erwann Le Hô. Cette démarche s’inscrit également dans le développement des compétences des pharmaciens, dont la majorité réalise des tests de dépistage du Covid-19 depuis la pandémie et continue de vacciner.
Dans les Alpes-Maritimes, une centaine de cas de VIH sont détectés chaque année depuis 2021, un chiffre qui ne baisse plus alors qu’il avait fortement diminué depuis que le dépistage était possible sans prescription dans les laboratoires. En France, 11 000 personnes vivent sans le savoir avec le VIH selon les données de Santé publique France. Parmi eux, 663 vivent en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
