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Dépenses, impôts, croissance : trois recettes pour réduire le déficit : Actualités

Comment réduire le déficit de la France, qui « risque de dépasser » 6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024 selon le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin ? Pressé par une procédure européenne pour déficit excessif, le gouvernement dispose de trois options.

– Dépenses publiques –

C’est le principal levier promu par le nouveau gouvernement – comme le précédent – pour redresser les comptes.

« Puisque notre situation actuelle est due à une augmentation des dépenses publiques, ce sont les dépenses publiques qu’il faut réduire aujourd’hui, tout en veillant à leur efficacité », a déclaré mercredi le nouveau ministre chargé du Budget et des Comptes. public, Laurent Saint-Martin.

Début septembre, les résultats d’une quinzaine de « revues des dépenses publiques » commandées par les gouvernements précédents ont été publiés.

Parmi les options sur la table figurent une réduction des aides aux entreprises, une réduction des aides publiques à l’apprentissage ou encore un durcissement des règles d’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires.

En février, dix milliards d’euros de crédits ont déjà été annulés sur le budget de l’État pour 2024 et au printemps, 16,5 milliards supplémentaires ont été gelés.

Ces crédits gelés pourraient être annulés partiellement ou totalement par le nouveau gouvernement, a indiqué mercredi M. Saint-Martin.

Pour ramener le déficit public en dessous de 3% du PIB, comme le demande Bruxelles, l’Etat doit trouver une centaine de milliards d’euros.

– Taxes et droits –

Après sept années passées à défendre les baisses d’impôts, une partie du camp présidentiel a ouvert ces derniers jours la porte à un durcissement ciblé de la fiscalité, impulsé par l’appel du Premier ministre Michel Barnier (de droite) à plus de « justice fiscale ».

Pour le ministre de l’Economie et des Finances de la Renaissance Antoine Armand, également entendu mercredi à l’Assemblée nationale, « il ne faut pas s’empêcher de réfléchir à des prélèvements ciblés sur les entreprises et les Français qui ont une capacité contributive », c’est-à-dire les plus riches.

Mais « je veillerai à ne pas alourdir la charge sur les classes moyennes et sur les actifs français », a-t-il immédiatement nuancé.

Outre le gel (éventuellement concentré sur les tranches les plus élevées) du barème de l’impôt sur le revenu, le gouvernement explore diverses pistes : augmentation du taux du « flat tax », surtaxe temporaire sur l’impôt sur les sociétés pour les majors les plus élevées d’entre elles, coup dur pour la réduction des charges professionnelles ou le crédit d’impôt recherche (CIR)…

Invité mardi sur France 5, le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souligné qu' »il (y avait) eu des baisses d’impôts très nombreuses pour les entreprises, elles ne sont pas du tout les perdantes de cette dernière période ».

« Une contribution exceptionnelle » des Français les plus fortunés « pour financer la transition écologique » est « une piste » à explorer, a-t-il ajouté.

Selon le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, interrogé mercredi sur France 2, « il faut un cocktail bien proportionné » de réduction des dépenses publiques (75% de l’épargne « environ ») et de hausses d’impôts (le reste trimestre) pour réduire le déficit.

– Croissance –

Reste une solution politiquement moins coûteuse : celle de la croissance, longtemps vantée par le gouvernement ou le patronat.

Le déficit d’un pays est exprimé en pourcentage de son produit intérieur brut (PIB), plutôt qu’en milliards d’euros.

En 2023, il représentait 5,5 % du PIB de la France, soit 153,9 milliards d’euros pour un PIB de 2 822,5 milliards d’euros.

Si le PIB croît plus vite que le déficit au cours d’une année, ce dernier représente automatiquement un pourcentage plus faible de la richesse nationale.

Depuis la pandémie, le gouvernement s’appuie principalement sur ce levier pour réduire le déficit, qui a culminé à près de 9 % du PIB en 2020.

Mais là où la croissance a été dynamique jusqu’en 2022, elle s’est clairement essoufflée en 2023 (1,1 %), alors que les dépenses continuent d’augmenter et les recettes fiscales ralentissent.

Selon l’Insee et la Banque de France, la croissance du PIB devrait être identique en 2024 (1,1 %).

Et Laurent Saint-Martin a rappelé mercredi que les recettes fiscales seraient « moins importantes » que prévu en 2024.

publié le 27 septembre à 7h41, AFP

Ray Richard

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