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Départ surprise du patron de Nestlé en pleine baisse des performances du géant agroalimentaire

Laurent Freixe (à gauche), à ​​Paris, le 23 juin 2016.

Nestlé a annoncé le départ surprise de son PDG, Ulf Mark Schneider, dans un communiqué publié jeudi 22 août. Il devra céder sa place à un homme du cercle rapproché, le Français Laurent Freixe, qui avait rejoint le groupe en 1986 et qui dirigeait jusqu’à présent la zone Amérique latine. La passation de pouvoir est rapide puisqu’elle sera effective le 1er aoûteuh Septembre, date du départ de M. Schneider, qui quittera également le conseil d’administration.

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Lorsque l’annonce de l’arrivée d’un nouveau PDG à la tête de Nestlé a été faite il y a huit ans, à l’été 2016, les noms de dirigeants du numéro un mondial de l’agroalimentaire ont circulé comme de possibles successeurs à Paul Bulcke, prêts à passer le flambeau. Parmi eux, celui du Français Laurent Freixe. Finalement, créant la surprise, le géant suisse est allé chercher son futur dirigeant en dehors du groupe. Une première depuis 1922.

De plus, l’élu n’avait pas fait ses armes dans l’agroalimentaire mais dans la santé. Une double révolution pour le groupe veveysan, connu pour ses marques Nescafé, KitKat, Maggi, Purina et Perrier. M. Schneider, qui dirigeait jusqu’alors le groupe de santé allemand Fresenius, avait pris les rênes de Nestlé le 1euh Janvier 2017, M. Bulcke devient Président du Conseil d’Administration.

Un second souffle

La pression était sur M. Schneider. Nestlé cherchait un second souffle et misait notamment sur la santé pour doper sa croissance avec ses divisions Nestlé Health Science et Nestlé Skin Health, spécialisées dans les soins de la peau. Le groupe souhaitait renouer avec le modèle Nestlé d’une croissance annuelle de 5% à 6% de son activité.

M. Schneider a fait cette promesse de croissance aux investisseurs en s’engageant aussi à porter la marge opérationnelle à 18% (en 2017, elle était de 16,4%). A l’été 2017, un nouvel éperon, le fonds activiste américain Third Point, entre en scène. Le patron de Nestlé se lance alors dans une revue de portefeuille qui se traduit par des ventes comme celles de la confiserie américaine pour 2,4 milliards d’euros ou de la filiale d’assurance-vie Gerber Life Insurance pour 1,3 milliard d’euros. Il doit se séparer de l’activité de soins dermatologiques Nestlé Skin Health pour 9,3 milliards d’euros, soldant ainsi une douloureuse diversification.

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Parallèlement, elle a renforcé sa position sur le marché considéré comme stratégique pour le café, en rachetant les chaînes américaines Blue Bottle Coffee et Chameleon Cold-Brew, mais surtout en formant une alliance de 7 milliards d’euros avec la marque Starbucks pour vendre cette marque dans les supermarchés.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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