Dengue : identification, lutte... des moustiques tigres infectés détectés en France, quelles conséquences ?
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Dengue : identification, lutte… des moustiques tigres infectés détectés en France, quelles conséquences ?

Dengue : identification, lutte… des moustiques tigres infectés détectés en France, quelles conséquences ?

En 2022, 65 cas autochtones de dengue ont été recensés en France métropolitaine, illustrant la présence de moustiques infectés en France. Mais pour la première fois, des chercheurs sont parvenus à identifier des moustiques contaminés, ce qui ouvre de nouvelles perspectives en termes de lutte contre ces vecteurs de maladies tropicales.

La dengue est une maladie virale transmise par les moustiques qui suscite une inquiétude croissante en France métropolitaine. Longtemps confinée aux régions tropicales, cette maladie fait désormais son apparition en France métropolitaine. Les infections de dengue autochtones – c’est-à-dire celles touchant les personnes n’ayant pas voyagé au cours des 15 derniers jours dans une zone où la maladie est présente – ont été initialement détectées à Nice et sont restées limitées au sud du pays jusqu’en 2018. Cependant, les cas se sont depuis multipliés et se sont déplacés vers le nord, d’abord vers la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2019 puis vers la région Île-de-France en 2023.

Un foyer d’infection

Une année 2023 qui pourrait bien changer la donne en matière de prévention. Dans la Drôme, un foyer comprenant 3 cas, 1 cas importé et 2 cas locaux, a été identifié. Et pour la première fois, des chercheurs* ont réussi à piéger des moustiques Aedes albopictus (moustique tigre) contenant le virus à moins de 100 m de la zone de résidence des personnes infectées.

Selon les auteurs, les moustiques auraient transmis le virus du cas importé aux cas autochtones, provoquant l’épidémie d’infection.

Une observation intéressante à deux niveaux pour les chercheurs :

  • Le virus de la dengue circule en France métropolitaine via les populations locales de moustiques tigres.
  • Il s’agit également d’une nouvelle façon de tracer le virus et de surveiller l’épidémiologie de la maladie. Il s’agit d’analyser le contenu des pièges à moustiques des citoyens vivant à proximité des cas détectés de la maladie. Facile, rapide et bon marché…

* INRAE, en collaboration avec l’Université Claude Bernard Lyon 1, l’EPHE-PSL et le réseau MASCARA

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