Démissionner du jour au lendemain, sans préavis, c’est possible et peu de gens le savent

Les employés ne savent généralement pas qu’ils peuvent demander à quitter une entreprise immédiatement.

La rentrée de septembre ressemble un peu à la rentrée : certains y voient l’occasion idéale de prendre un nouveau départ. Les vacances ont fait réfléchir et un projet a mûri au fil de l’été, de nouvelles envies ont émergé, un autre équilibre se cherche… C’est décidé, il est temps de démissionner. Un choix qui n’est pourtant pas anodin et qui ne se fait pas du jour au lendemain. Ou presque.

Généralement, lorsque l’on souhaite quitter son emploi, il est obligatoire de continuer à travailler pour l’entreprise pendant un, deux ou même trois mois. C’est ce qu’on appelle le préavis, mis en place pour que les employeurs ne se retrouvent pas démunis avec un salarié en moins, sans avoir eu le temps de s’organiser. Cependant, des exceptions existent et peu de gens le savent ou, du moins, osent en parler au moment de quitter une entreprise.

Il est en effet possible pour un salarié démissionnaire de négocier la durée de son préavis avec son employeur, jusqu’à ne plus en effectuer du tout. Pour cela, il suffit de contacter directement votre salarié ou votre manager pour lui faire part de votre demande : la loi le permet. Si les deux parties sont d’accord, le délai de préavis peut alors être réduit en partie ou totalement.

La demande peut être formulée oralement ou par écrit, mais il est préférable de l’envoyer par email ou par courrier afin de garder une trace des échanges, en cas de litige. Généralement, la demande est formulée dans la lettre de démission et peut prendre cette forme : « Par dérogation aux termes de mon contrat de travail (ou de la convention collective), je vous remercie de bien vouloir me dispenser du délai de préavis de (durée en mois) afin que mon départ devienne effectif le (date). » La réponse de l’employeur est également envoyée dans un courrier.

Dans le cas où c’est l’employeur qui dispense le salarié de préavis, alors ce dernier perçoit une indemnité. Puisque c’est l’employeur qui impose le départ d’un jour à l’autre, ce dernier verse le ou les mois de salaire que le salarié aurait dû percevoir pendant son préavis.

Par ailleurs, il existe deux situations dans lesquelles la salariée a le droit, de facto, de démissionner sans préavis : lorsqu’une salariée est enceinte. Il est alors possible de quitter son poste à tout moment. Par ailleurs, soit dans les deux mois suivant l’accouchement, soit dès la fin du congé de maternité, la loi autorise à quitter son emploi (quasiment) sans préavis pour élever son enfant. La salariée est toutefois tenue d’en informer son employeur au moins 15 jours à l’avance.