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Démissionnaires, lieu de résidence… les dernières surprises de la réforme de l’assurance chômage

Démissionnaires, lieu de résidence… les dernières surprises de la réforme de l’assurance chômage

Le projet de décret a été transmis au Conseil d’État. Elle apporte plusieurs ajouts et surprises par rapport aux mesures présentées ces derniers jours par le gouvernement.

Pas à pas, la nouvelle réforme de l’assurance chômage avance. Après avoir été présenté aux partenaires sociaux à la mi-mai, puis dévoilé immédiatement par le Premier ministre, il a fait l’objet d’un projet de décret, qui Le Figaro a pu consulter, qui a été transmise au Conseil d’Etat ce mardi. Outre les grands principes – un durcissement des conditions à remplir pour bénéficier des prestations et une réduction de la durée d’indemnisation – le texte presque définitif révèle également quelques nouveautés. Parmi ces derniers, un accès facilité aux indemnisations pour les salariés démissionnaires.

Permettre à tous ceux qui souhaitent se reconvertir ou créer une entreprise d’être couverts par l’assurance chômage était l’une des grandes promesses de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017. L’idée avait suscité de réelles attentes et promettait de fluidifier le marché du travail. Hélas, face à la crainte d’un ralentissement et d’une envolée des coûts, le projet a été revu à la baisse lors de sa mise en œuvre en 2019. Les conditions à respecter étaient draconiennes. Il fallait notamment avoir travaillé de façon continue au cours des cinq dernières années.

Il manquait une journée et les possibilités s’effondraient. Résultat, seules 18 000 personnes ont pu en bénéficier depuis son entrée en vigueur, une goutte d’eau dans l’océan par rapport aux 5,4 millions inscrits à France Travail dans les catégories A, B, C en avril. Pour donner plus de marge, le décret vise à maintenir cinq années de travaux, mais à étendre la période de référence à six ans. Cela devrait permettre de porter le nombre de salariés concernés à 30 000 par an.

Le document révèle également une disposition que le gouvernement n’avait pas promue : un an après avoir annoncé que les prestations sociales ne pouvaient plus être versées sur des comptes à l’étranger, il a décidé d’appliquer une potion similaire aux allocations de chômage. Et cela, très clairement : les inscrits à France Travail devront «  résider effectivement sur le territoire au moins six mois par an « .

Dévoilez les détails

Enfin, le texte apporte des précisions sur «  contracyclicité » recherché par le gouvernement. Ce mécanisme consiste à renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi lorsque la santé du marché du travail s’améliore. Ces derniers ont déjà vu leur durée d’indemnisation réduite de 25 % lorsque le taux de chômage est tombé en dessous de 9 %. À partir de 1euh En décembre, si ce taux passe sous le seuil de 6,5 % pendant deux trimestres consécutifs, la durée d’indemnisation sera cette fois abaissée de 40 %. Ce seuil n’a pas été atteint depuis plus de cinquante ans…

Cette réforme se veut également un prolongement de la réforme des retraites de 2023. Pour faciliter le retour à l’emploi des chômeurs en fin de carrière, un «  prime d’emploi senior » a été annoncée par le gouvernement. Dans le détail, un salarié mis au chômage après 57 ans qui accepte un nouveau poste moins bien rémunéré que le précédent pourra voir la différence compensée par l’assurance chômage. Avec certaines limites cependant. Ce coup de pouce durera au maximum 12 mois et ne pourra excéder le montant de l’allocation diminué de 40% du nouveau salaire brut. Parallèlement, les seniors inscrits à France Travail en fin de droits continueront d’être couverts jusqu’à atteindre le taux de retraite à taux plein, mais ils verront le montant plafonné à 2 202 euros. Soit 57% du plafond mensuel de la Sécurité Sociale.

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