Le reste après l’annonce
C’est l’OVNI de la rentrée, mais il faudra attendre novembre pour le savoir.
Pressenti pour remporter la Palme en juin dernier, Le fond repart de Cannes avec le prestigieux prix du meilleur scénario. Ce film d’horreur très gore, crasseux, complètement fou, mais aussi très féministe, et surtout, signé par un cinéaste français, remet sur le devant de la scène sa star… Demi Moore.
Le sex-symbol absolu des années 90 est enfin de retour dans la peau d’une ancienne star de cinéma devenue depuis une star… de l’aérobic, et qui se met à rêver d’une jeunesse éternelle… Permis par une étrange « substance » verdâtre donc . Avec de lourdes conséquences : on parle de cinéma d’horreur.
Et cette sortie événement – le film a fait le tour des festivals à travers le monde et est déjà en salles outre-Atlantique – est l’occasion pour l’actrice de légende de Fantôme, Strip tease Et Sur un pied d’égalité pour visiter les décors. A Vanity Fair, elle est revenue sur les pressions liées à son physique.
Et fustigeait volontiers l’injonction vécue par de nombreuses femmes à «être glamour, être présentable aux yeux du monde« . Quitte à s’attirer les foudres d’un public la jugeant « hypocrite » pour son discours, son recours répété – et encore très récent – à la chirurgie parlant contre elle…
Les internautes s’en prennent à Demi Moore… qui l’a déjà été en osant apparaître en bikini à 40 ans pour « Charlie’s Angels »
Jouer dans un film qui critique le recours à la chirurgie – dans sa version la plus aberrante – et approcher un visage parfaitement lifté ? Pour de nombreux lecteurs de Vanity Fair, c’est dommage.
Ils s’exclament également dans les commentaires : «L’ironie… Entre son visage et les mots qui sortent de sa bouche ! », « Elle n’est même plus reconnaissable ! », « De quoi parle Demi ? Elle a subi plus de chirurgie esthétique que la grande majorité des femmes ! », « Son discours est-il à lire au second degré ? », « De son visage originel, on ne reconnaît que ses yeux…« .
Des attentats qui ravivent le sexisme affolant dont sont victimes les femmes qui subissent la chirurgie esthétique. On en parle longuement dans ce post d’ambiance, à propos d’une autre actrice bien connue.
Est-ce vraiment paradoxal de jouer dans un film dénonçant les pressions patriarcales (au point d’en faire de l’horreur pure !)… Alors qu’on y a soi-même succombé plus d’une fois dans sa carrière ? À nos yeux, c’est plutôt logique en vérité : c’est une question de vie et d’expérience. Mais nous vous laissons vous faire votre opinion à ce sujet.
Pour information, au moment de la seconde Les anges de CharlieDemi Moore a fait l’objet des propos les plus méprisants… Pour avoir osé apparaître en bikini, à 40 ans, sexy et fière de son corps, dans une scène restée légendaire. Nous vous apportons ce témoignage de la star dans cet article.
Demi Moore a toujours été victime de sexisme.
Et ses pseudonymes à l’écran témoignent d’une tension entre la sursexualisation de son corps, tant fantasmée par les cinéastes, et la « responsabilisation » de ses personnages féminins forts. L’expérience Sur un pied d’égalité (Ou GI Jeanne in vo) le démontre amplement : nous en parlons en détail dans cet article.
Quant à The Substance, on a hâte de vous en parler en détail. Ce film – que l’on tease davantage ici – est fou, irrévérencieux, monstrueux : un choc.