Dembélé, Thuram, Tchouaméni… Ces Bleus qui risquent de perdre leur place face à la Pologne
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Dembélé, Thuram, Tchouaméni… Ces Bleus qui risquent de perdre leur place face à la Pologne

Dembélé, Thuram, Tchouaméni… Ces Bleus qui risquent de perdre leur place face à la Pologne

DÉCRYPTION – Pour des raisons de niveau ou d’ordre tactique, certains joueurs de l’équipe de France sont en danger de titulariser contre la Pologne mardi, à l’Euro 2024.

Envoyés spéciaux à Paderborn

Avec leur match nul face aux Pays-Bas vendredi (0-0), à Leipzig, les Bleus sont maîtres de leur destin. Premiers à égalité avec les Bataves (le classement ici), qui affrontent l’Autriche mardi, les partenaires de Kylian Mbappé doivent pousser un dernier coup contre la Pologne, déjà éliminée, pour valider leur billet pour les huitièmes de finale de l’Euro 2024. Si Didier Deschamps le voudrait ont préféré une victoire à la Red Bull Arena, pour faire tourner significativement son effectif à Dortmund, des interrogations demeurent autour de certains titulaires. Avec une réflexion en toile de fond : ces joueurs sont-ils en danger pour leur place dans le onze de départ ? Décryptage.

Quand viendra le vrai Dembélé ?

« Avec une qualité de finition supérieure, Ousmane Dembélé serait peut-être Ballon d’or », jugeait il y a quelques mois son ancien entraîneur à Rennes, Julien Stéphan. Depuis, l’ailier parisien ne s’est plus transformé en serial buteur. Et tout porte à croire que cela ne sera jamais le cas. Sauf que depuis le début de l’Euro, tout le reste manque aussi. Tout ce qu’il fait, il a été l’un des plus constants, constants et percutants la saison dernière avec le Paris Saint-Germain. « Débouz» n’a bien sûr pas les mêmes consignes en club et en sélection. Moins de liberté sous Deschamps que sous les ordres de Luis Enrique, c’est clair. Le principal concerné ne s’en cache pas.

A noter que la discipline que lui impose l’entraîneur restreint forcément l’ancien barcelonais. De la même manière, les efforts défensifs réduisent mécaniquement son rendement offensif. Néanmoins, dans ce registre, on est en droit d’attendre mieux de ce joueur d’exception, l’un des meilleurs au monde pour créer le déséquilibre et le danger. Un garçon comme Kingsley Coman pourrait-il le supplanter à l’Euro ? L’exemple de 2018 devrait amener Dembélé à être prudent sur son statut… Compte tenu de sa forme actuelle, Randal Kolo Muani n’est, a priori, pas un client crédible pour débuter contre la Pologne mardi, ou lors d’un potentiel huitième ailleurs.

Thuram, mieux mais toujours pas de but

Lors de son match contre les Pays-Bas, le bilan est mitigé. Ses courses, sa poigne profonde, son jeu de passes, à l’image de l’offrande à Rabiot en première période, sont à son honneur. Exister face aux forts Van Dijk et De Vrij n’est pas donné à tout le monde. Être salué. Pour le reste, c’est encore trop peu à ce niveau. Il négocie mal une belle passe de Koundé dans un angle décentré et surtout, sa fiche de stats reste médiocre.

22 sélections, 2 buts. C’est trop bas quand on vise le poste de numéro 9 en équipe de France. Certes, sur ses 22 sélections, il n’a été titulaire que 8 fois, mais depuis quatre matches (Luxembourg, Canada, Autriche, Pays-Bas), il est aligné d’entrée – pas toujours dans sa position centrale – et son compteur reste bloqué. Avec la concurrence de Giroud, voire le retour de Mbappé si le système asymétrique est reconduit, sa place est en danger. Pour des raisons d’efficacité, de fraîcheur ou de système de jeu, cela peut trembler.

Tchouaméni, un match et retour sur le banc ?

Surprise du chef Deschamps dans le onze de départ face aux Néerlandais, le Madrilène n’avait plus joué depuis le 8 mai. Souvent positionné en sentinelle, il a fait le boulot dans son travail de récupération, pour boucher les écarts voire devenir premier booster. Balle au pied, il a cependant pris peu de risques, sans jamais se projeter, laissant Rabiot et Kanté gérer cette partie du jeu. Au final, sa copie est correcte, pour ne pas dire brillante.

Avec le retour de Kanté, élu homme du match pour la deuxième fois consécutive, on aurait presque oublié le statut de titulaire indiscutable de Tchouaméni avant la préparation de cet Euro. Sa réintégration dans le onze a également provoqué un changement dans le système de jeu. Reste à savoir si l’entraîneur, avec le possible retour de Mbappé, modifiera ses plans face à la Pologne et laissera un répit à Kanté pour les huitièmes de finale. Si ce n’est pas le cas, Tchouaméni pourrait faire les frais d’un départ plus offensif. équipe prête à accumuler les buts dans le duel avec les Pays-Bas où le goal-average pourrait être important pour la première place.

Griezmann, le faux départ

Non, Antoine Griezmann n’est pas vraiment en danger. Premièrement, parce que ce n’est pas aussi grave que certains le prétendent. Et deuxièmement, « DD » vivra et mourra avec ses idées et ses cadres. « Grizo » est une. Lequel « Grizo » a répondu positivement aux inquiétudes concernant son état physique contre les Pays-Bas, en multipliant ses efforts aux quatre coins du terrain. Cependant, le joueur de l’Atlético n’a pas encore montré son meilleur visage.

On s’attend à ce qu’il soit plus juste, plus influent et évidemment plus adroit devant le but. Il a eu de nombreuses occasions lors des deux matches de l’Euro, notamment à Leipzig. Encore une fois, personne ne doute que l’ancien de la Real Sociedad n’est pas près de sortir du 11. S’il est en forme, il jouera. Mais il doit élever le niveau. Et vite si possible.

Saliba, le débat est-il clos ?

Titulaire surprise contre l’Autriche, William Saliba a enchaîné contre les Pays-Bas. Une performance relativement solide, couronnée d’un bon 6 dans les notes du Figaro . Toutefois, le défenseur central des Gunners évolue habituellement sur l’axe droit. Ici, il doit jouer axe gauche. Et il faudrait déjà savoir ce qui a réellement invité Deschamps à revoir sa copie dans l’axe. Certains échos laissent penser qu’Ibrahima Konaté n’avait pas envie de débuter face à l’Autriche, lui qui a réalisé quelques séances en dehors du groupe depuis le début du rallye.

Tout porte à croire que l’entraîneur continuera avec le tandem Saliba/Upamecano. D’autant que cette charnière a besoin d’automatisation, de rodage, de prise de confiance. Mais la solidité défensive n’est pas vraiment le problème de l’équipe de France à l’Euro. Réintégrer Konaté dans le 11 serait aussi l’occasion de ne pas trop abîmer son moral, de ne pas le perdre. La faveur des pronostics pour William Saliba. Espoir pour Ibrahima Konaté.

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