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Demande de cessez-le-feu et destruction d’avions de combat au 860e jour du conflit

Avez-vous manqué les derniers développements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes vous fait le point chaque soir. Entre déclarations fortes, avancées sur le front et bilan des combats, voici l’essentiel des informations de ce mardi 2 juillet.

Le fait du jour

Le dirigeant hongrois Viktor Orban, proche de la Russie et qui vient de prendre la présidence tournante de l’UE, a appelé mardi à Kiev l’Ukraine à un « cessez-le-feu », à rebours des positions européennes et de celles de Volodymyr Zelensky.

« J’ai demandé au président (Zelensky) d’envisager rapidement la possibilité d’un cessez-le-feu », qui serait « limité dans le temps et permettrait d’accélérer les négociations de paix », a déclaré Viktor Orban, le seul dans l’UE à être resté proche du Kremlin depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

Les « initiatives » du président ukrainien, en référence aux propositions de paix ukrainiennes, « prennent beaucoup de temps, sont lentes et compliquées en raison des règles de la diplomatie internationale », a fait valoir le responsable hongrois, dont le pays a pris lundi la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois.

Aux côtés de son invité, le président ukrainien n’a pas immédiatement réagi, mais il a en fin de journée, en guise de refus définitif, « invité la Hongrie et le Premier ministre Orban à se joindre aux efforts déployés » en vue de l’organisation d’un nouveau sommet pour la paix par l’Ukraine, après celui de juin en Suisse où Kiev a tenté de rallier le plus de pays possible autour de ses propositions. Le dirigeant ukrainien avait déjà rejeté par le passé l’idée d’une trêve, estimant que Moscou s’en servirait pour se renforcer.

Déclaration du jour

 » « Il y a des pertes, mais moins que ce que prétend l’ennemi », a-t-il écrit sur Facebook. « L’armée de l’air fait tout pour déjouer les plans de l’ennemi, pour le tromper, y compris en utilisant des maquettes. » »

C’est Yuri Ignat, ancien porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne qui y sert encore, qui a confirmé lundi l’attaque sur un aérodrome ukrainien revendiquée par Moscou, tout en minimisant les conséquences. La Russie avait auparavant affirmé avoir détruit cinq avions de chasse Su-27 et endommagé deux autres, à l’aide d’un drone, sur une base aérienne près de la ville de Myrgorod en Ukraine.

L’AFP n’est pas en mesure de confirmer la véracité de ces propos, mais la frappe a été signalée pour la première fois lundi par des blogueurs militaires ukrainiens et russes.

Le commandant en chef des forces aériennes ukrainiennes, Mykola Oleshchuk, a pour sa part qualifié mardi les allégations russes de « propagande », sans donner de détails. Il a également déclaré que l’Ukraine mènerait lundi une frappe « dévastatrice » contre un dépôt de munitions russe en Crimée.

Cependant, le bombardement de l’aérodrome et la présence d’un drone russe à une telle distance du front illustrent les difficultés de l’Ukraine en matière de défense antiaérienne et la menace qui pèsera sur les avions occidentaux qu’elle attend.

Le nombre du jour

2,3 milliards de dollarsLe secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a annoncé mardi une nouvelle série d’aides à l’Ukraine, notamment en matière de défense aérienne et d’armes antichars. « Les Etats-Unis annonceront bientôt plus de 2,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire à la sécurité de l’Ukraine », a déclaré Austin lors d’une rencontre avec son homologue ukrainien Rustem Umerov au Pentagone.

La tendance

Plusieurs personnes ont été condamnées ou interrogées mardi en Russie pour divers actes d’opposition à l’offensive en Ukraine, signe de la répression qui se poursuit dans le pays et qui a conduit des centaines de Russes derrière les barreaux.

Un habitant de Volgograd âgé de 19 ans a été condamné à 12 ans de prison pour « trahison », ont rapporté les agences de presse russes. Arrêté à l’aéroport alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour la Turquie, il était accusé d’avoir transféré des fonds à une organisation qui collectait de l’argent pour acheter des drones pour l’Ukraine.

Un documentariste condamné en mars à trois ans de prison pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages dénonçant des massacres attribués à l’armée russe en Ukraine a vu sa peine portée à sept ans en appel.

Le publiciste, ancien député et ex-journaliste vedette de la télévision russe, Alexandre Nevzorov, et son épouse Lidia, exilés et déjà poursuivis pour diffusion de « fausses informations » sur l’armée, ont été, de leur côté, déclarés « association extrémiste » par un tribunal qui a également ordonné la saisie de leurs biens.

Un homme a également été arrêté pour avoir tatoué un slogan hostile à l’Armée populaire russe en Ukraine. Il est accusé de « discréditer » les forces armées et de « hooliganisme ».

Depuis le début du conflit en Ukraine, toute forme de dissidence est sévèrement réprimée par les autorités. Selon l’ONG de défense des droits de l’homme Memorial, le pays compte actuellement 763 prisonniers politiques. Des milliers d’autres personnes sont harcelées par la justice ou menacées. Presque tous les principaux opposants sont en prison ou en exil à l’étranger.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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