Divertissement

Francis Ford Coppola, Demi Moore, George Lucas, Greta Gerwig, les Américains s’annoncent nombreux sur la Croisette

La longue grève qui a paralysé Hollywood l’année dernière a eu un impact sur les sorties de films, dont beaucoup ont été repoussées à 2025. Mais les Américains, dont on attend une poignée de légendes sur la Croisette, seront toujours l’événement au prochain Cannes. Festival du Film, du 14 au 25 mai. Revue détaillée.

France Télévisions – Culture Edito

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Francis Ford Coppola a reçu une standing ovation à son arrivée à la cérémonie des Oscars, le 27 mars 2022. (DOCUMENT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le cinéma américain n’est jamais absent de la célébration du cinéma mondial qu’est le Festival de Cannes. La grève historique des acteurs de 2023 à Hollywood, qui a paralysé les tournages pendant de longs mois (118 jours), n’a (presque) rien changé. Cette année encore, les Américains seront nombreux et créeront l’événement sur la Croisette. « Le cinéma américain est impacté« par la grève, parce que »certains films n’étaient pas prêts« , a reconnu le délégué général du festival Thierry Frémaux, jeudi matin, lors de la présentation de la sélection officielle des films en compétition. Mais « Le cinéma américain sera pleinement présent » Dans cette 77ème édition, a-t-il confirmé du même souffle, saluant au passage Columbia Pictures, « qui fête cette année ses 100 ans et le fêtera à Cannes« .

« CONTREcélébrer les jeunes prodiges comme les légendes vivantes a toujours été l’ADN du festival« , a rappelé la présidente du festival Iris Knobloch. Et côté légendes, les Américains seront particulièrement à l’honneur du 14 au 25 mai 2024.

Trois monstres sacrés de l’âge d’or d’Hollywood

Tout d’abord, c’est George Lucas, le père des sagas Guerres des étoiles Et Indiana Jones, qui se verra remettre une Palme d’Or d’honneur lors de la cérémonie de clôture, samedi 25 mai. Le producteur et réalisateur de 79 ans a amené tellement de héros dans la légende cinématographique qu’il est lui-même devenu un symbole« , a résumé Iris Knobloch.

Autre monstre du cinéma américain de l’âge d’or d’Hollywood, Francis Ford Coppola, le réalisateur de Parrain et D’Apocalypse maintenant, viendra présenter son dernier film, Mégalopole, le long métrage le plus attendu de toute la compétition officielle. « Cher au cœur du Festival de Cannes »comme l’a souligné Thierry Frémaux jeudi matin, le réalisateur de 85 ans fait partie de « du club assez exclusif« lauréats de deux Palmes d’Or (obtenues pour Conversation secrète en 1974 et pour Apocalypse maintenant en 1979). Projet pharaonique que le cinéaste avait depuis longtemps, Mégalopole est une histoire de science-fiction mettant en vedette Adam Driver et Giancarlo Esposito.

Attendu également sur le tapis rouge, Kevin Costner, 69 ans, qui présentera en première mondiale le premier volet de sa tétralogie Horizon, une saga américaine. Costner, qui en plus d’être acteur « est un très grand réalisateur, a commencé une longue adaptation de La Conquête de l’Amériquee », a révélé jeudi Thierry Frémaux. « C’est un western, ça dure trois heures, tout y est, les cowboys, les indiens, les diligences, les caravanes« , a-t-il ajouté en voyant dans ce long-métrage « une grande obstination de la part de Costner à continuer à visiter l’histoire de son pays.« 

Parmi les grands studios américains, Warner est « eextrêmement fidèle à Cannes« , a rappelé jeudi Thierry Frémaux. Pour le réalisateur George Miller, la Warner a choisi la Croisette pour présenter une première mondiale Furiosala nouvelle partie de la franchise Mad Maxun prequel qui inclut notamment Anna Taylor-Hoy et Chris Hemsworth au casting.

Jeune garde, Nouvelle Vague et curiosités à surveiller

Du côté de la jeune garde, le festival a fait les choses en grand en confiant les clés du verdict de 2024 à la nouvelle coqueluche d’Hollywood : Greta Gerwig, 40 ans, réalisatrice de Barbie, le plus gros succès du box-office l’année dernière, sera le président du jury. Première cinéaste américaine à endosser ce rôle, celle qui a longtemps été une égérie du cinéma indépendant en tant qu’actrice, scénariste et réalisatrice (Frances Ha, Lady Bird, filles du docteur March…) Est « une jeune femme libre, pleine d’idées, de vie et de talent », a souligné Iris Knobloch. Si l’on ne connaît pas encore le nom des artistes qui l’entoureront dans ce jury, son esprit ouvert et fantaisiste laisse présager de délicieuses récompenses hors du commun.

Les Américains ne dominent pas la sélection officielle cette année, mais on remarque néanmoins une poignée de films attractifs réalisés aux USA, en premier lieu Ô Canada de Paul Schrader et son incroyable casting : Richard Gere (le retour), Uma Thurman et Jacob Elordi. C’est' »une comédie funèbre, mais pas triste, sur le vieillissement, basée sur un scénario de Russell Banks, son dernier filmé, sur le retour sur la jeunesse, sur les événements et les erreurs d’une vie« , a détaillé Thierry Frémaux.

Parmi les curiosités à surveiller, on note Anora par Sean Baker, représentant de « la nouvelle vague américaine« , dont le film raconte le parcours d’une travailleuse du sexe entre New York et Las Vegas. Et, hors compétition et en séance de minuit, Le surfeur du réalisateur australien Lorcan Finnegan, avec l’Américain Nicolas Cage en vedette.

Fabriqué aux USA, mais d’ailleurs

Mais il n’y a pas que des réalisateurs américains à Hollywood. La sélection officielle comprend trois cinéastes étrangers, à commencer par le Grec Yórgos Lánthimos, dont le précédent long métrage Pauvres créatures a remporté le Lion d’Or à la Mostra de Venise en 2023, et l’Oscar de la meilleure actrice pour Emma Stone. Il est de retour avec Sortes de gentillesseune fable triptyque intrigante pour laquelle il retrouve son actrice préférée Emma Stone.

Le réalisateur danois d’origine iranienne Ali Abassi se penche sur L’apprenti sur les jeunes années de Donald Trump, alors qu’il était un jeune homme d’affaires immobilier dans les années 1970 et 1980. Un sujet on ne peut plus d’actualité, à quelques mois des élections présidentielles américaines qui opposeront très probablement l’ancien président républicain à l’actuel locataire démocrate de la Maison Blanche Joe Biden, le 5 novembre.

Enfin, la Française Coralie Fargeat devrait se faire remarquer avec son deuxième long métrage, La substance, un film de genre produit par Universal avec Demi Moore, Margaret Qualley et Ray Liotta. C’est un « film gore assumé, mettre des protections car il y a beaucoup de sang », a prévenu Thierry Frémaux. En conclusion, le délégué général a néanmoins souhaité un festival « paisible, paisible et généreux » Ou « nous ne parlerons que de cinéma« .

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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